Balades Saroniques

Samedi 8 octobre 2022

J’ai passé la journée d’hier à préparer mollement le bateau notamment réinstaller la contre barre du pilote automatique mais aussi à feignasser. Ce matin, alors que je prends mon petit déjeuner, je reçois, vers neuf heures, un appel du chantier pour m’indiquer qu’il y a une fenêtre météo en fin de matinée pour mettre le bateau à l’eau. Je précise que le Meltem soufflait trop fort depuis deux jours pour pouvoir utiliser la darse, exposée à la houle.
Ni une ni deux je quitte l’hôtel (charmant au demeurant et je recommande vivement : https://hotelescon.com.es/aeginitikon-arhontikon/), dépose le scooter et me présente au chantier.
J’appréhende un peu l’opération car je trouve que ça souffle encore et qu’un sérieux clapot entre dans la darse. Mais les grecs sont des magiciens. Une fois à l’eau, je mets les gaz à fond pour quitter au plus vite cet endroit périlleux ! Bravo Babar !

Enfin libre, nous prenons la mer par bon vent, cap sur l’île d’Agistri comme première escale. Je m’y étais arrêté l’an passé à la même période avec Doriane et j’en garde le délicieux souvenir d’une île couverte de pins.

Après deux heures d’une courte mais belle navigation à la voile, j’amarre Babar sur le seul petit ponton du port. J’adore cette sensation de remettre pied à terre, même après un si petit moment passé en mer. Cet endroit est si apaisant, tout y est à taille humble, la petite taverne du port avec son café attenant (et son proprio un peu baba cool), le petit village sur les hauteurs et son mode de vie surannée… en allant faire quelques courses je passe devant la minuscule église orthodoxe pendant un office avec des chants très doux et harmonieux. Peu de temps avant j’ai pris mon deuxième bain de mer du séjour dans une eau douce et transparente, seul au monde. Après cette balade à découvrir les lieux de façon nonchalente, je passe la soirée sur le pont de Babar à regarder la pleine lune et en écoutant le clapotis de l’eau dans le silence assourdissant de cet endroit hors du temps.

Dimanche 9 octobre

Je me réveille d’une fantastique nuit de neuf heures de sommeil. Mon record depuis longtemps. Je suis engourdi mais les rayons chauds du soleil me sortent lentement de la torpeur de la nuit. Après avoir avalé mon petit déjeuner, je vais me prendre un café au bar du baba cool en apportant quelques croquettes pour les trois chatons que j’ai aperçu la veille. Car j’emporte toujours des croquettes dans le bateau pour faire quelques heureux le temps d’une courte escale.

Le soleil est chaud et je ressens un léger soupir dans l’air qui me motive à appareiller. Tout doucement, le geste lent, je largue les amarres direction la mer scintillante du matin. Des odeurs douces mélanges diode et de terre humide montent à mes narines et me provoquent un frisson.
Cap sur… je sais pas vraiment où… où le vent me porte. C’est à trois nœuds que je me traîne doucement sur l’eau translucide. Je me dirige vers les îles Agios Thomas Diaporion situées un peu avant le détroit de Corinthe.
Tout à coup j’aperçois un grand nombre de gros dauphins qui sautent un peu partout. Ils sont certainement en chasse car ils m’ignorent totalement. Mais j’ai le temps de les observer un moment. Comme quoi il doit y avoir encore beaucoup de poissons en mer Egée.

Arrivé à proximité immédiate des îles, le vent a tourné et risque de me rendre la nuit inconfortable car le mouillage est ouvert à la mer. Je décide donc de rejoindre le continent sur la côte ouest du golfe Saronique, plus précisément à Epidaure. La navigation est excellente et j’arrive sur zone en quelques heures vers 18h30 à Palaia Epidavros
https://maps.app.goo.gl/6TqaZ91DCjx7jhHE9. La baie est très jolie, ourlée d’une épaisse forêt de pins et de petites plages ombragées typiquement grecques. Je mouille l’ancre par six mètres de fonds d’une eau trouble. Je n’aime pas mouiller où je ne vois rien, mais les instructions nautiques indiquent un fond de vase donc d’excellent adhésion. Néanmoins j’ai un mauvais pressentiment car j’ai déjà rencontré des difficultés dans ce type de configuration en ayant accroché des saloperies avec l’ancre et eu toutes les peines du monde a la relever. On verra demain. En attendant, je plonge dans une eau étrangement chaude.

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