Dimanche 13 août 2017
Les vacances touchent à leur fin… mon retour prématuré de croisière pour cause de mauvais temps m’a permis de profiter encore des merveilles de mon Pays Catalan. Parmi celles-ci, les montagnes du parc naturel des Pyrénées Catalanes, joyaux de la fierté Catalane (du sud et du nord).
Décision fut prise d’aller passer le week-end à la montagne à 1h de route de Perpinyà dans la belle Cerdagne.
Afin de se remettre les pieds sur terre après de longs séjours en bateau, je decidai de faire l’ascension du Puig Carlit situé à 2 921 m, le plus haut sommet de la Catalogne Nord.
La randonnée commença par le superbe écrin du parc naturel des Boulliouses et dura environ 3h30 jusqu’au sommet par un dénivelé de 900m. La randonnée ne présente pas de difficulté majeure en dehors de la dernière portion escarpée et durant laquelle on doit s’aider des mains. La randonnée commence par la traversée de forêts de pins à crochet endémiques, puis vient la découverte des Estanys (étangs) successifs du Carlit au nombre de 12 dans un paysage de pelouses et de rhododendrons. Petit à petit, l’environnement devient de plus en plus minéral jusqu’au dernier estany, fruit de la fonte des névés. A partir de là, nous entrons dans un monde de roche faisant penser au Mordor du Seigneur des Anneaux !
Au sommet, je pus admirer la beauté absolue de mon Pays Catalan. Non pas en terme de considération esthétique comme peuvent l’avoir des parisiens ou des toulousains, mais comme une résonance avec ma culture et mon pays. Une communion, un trait d’union entre le nord et le sud de la Catalogne. A l’Est, le Canigo et le Cambre d’Aze, au sud la Cerdagne, au pied, les Bouillouses et le Puig Peric… au loin, très loin, la Méditerranée. Pour moi la beauté de la nature ne peut être vraiment perçue que si l’on se sent concerné, pas comme un produit de consommation que l’on zappe en « checkant : fait ou réalisé » et en passant à un autre. Moi je suis concerné par la Catalogne Nord, son passé, son présent et son avenir et je m’épanoui dans ses beautés avec une profondeur quasi mystique qui va au-delà de l’esthétique. Les gens sans racines ne peuvent certainement pas me comprendre et je vais passer pour un illuminé à leurs yeux, les autres, ceux qui, comme moi, ont des racines et en sont fiers, comprendront…
Point final des vacances d’été dont le cru 2017 aura été exceptionnel !!x!!
Babar le bateau 