Jeudi 2 et vendredi 3 novembre 2017
L’été était déjà loin mais il persistait encore à jouer de son influence en ce début de novembre. Cela faisait un moment que je n’avais pas eu l’occasion de naviguer. Je profitai de cette courte escapade pour retourner passer 2 jours dans mon havre de paix : Port de la Selva.
Bon ok, la distance modeste de 17 milles est sans commune mesure avec mes aventures estivales, mais l’environnement magique et les conditions météo ont fait de ce parcours une parenthèse de quiétude propre à la réflexion intérieure dont j’ai cruellement besoin en ce moment. A 43 ans, je suis à la croisée des chemins : continuer ainsi en salarié en profitant de longues vacances ou tenter l’aventure d’entrepreneur pour retourner chez moi à Perpinyà. Dans le 1er cas, ma situation est précaire car sur le long terme, je crains être mis au ban vers la cinquantaine, dans l’autre cas, finies les vacances longue durée et donc l’alimentation pertinente de mon blog.
Mais revenons à cette petite navigation. Elle fut parfaite avec un vent du nord pour l’aller et un vent du sud au retour ! à l’aller, sous spi, au retour sous gennaker. Le temps restait maussade mais l’air était doux.


A l’approche du massif du Cap de Creus, j’allais tranquilou sous spi en direction de la cala del Garbet pour virer de bord en direction de Port de la Selva. L’arrivée au port fut comme d’habitude enchanteresse avec ses maisons blanches entourées de montagnes vierges d’habitations. C’est étrange, je ne suis jamais allé en Grèce, et je me plais à l’imaginer ainsi. C’est d’ailleurs mon grand rêve, partir là-bas avec Babar pendant plusieurs années et découvrir ses îles et son ambiance que j’imagine paisible.
Le soir, balade de rigueur à la rencontre des nombreux chats farouches (sauf l’un d’eux rencontré dans une barque qui vint à moi pour un long câlin !).
La nuit fut paisible et je dormis comme un bébé. Au réveil, je fus étonné de ne constater aucune humidité dans et sur le pont du bateau, malgré le temps couvert.
Un petit déjeuner avalé, une dernière balade jusqu’à un café sur la place principale du village, et il était temps de repartir. Le moral était meilleur, mais une petite boule au ventre était présente, comme une invitation à continuer l’aventure, à partir naviguer pour le restant de mes jours, à partir à la rencontre d’autres mers, d’autres îles et d’autres cultures méditerranéennes. Mais cette idée n’a pas sa place dans ma vie aujourd’hui et même si elle reste dans mon âme, d’autres passions, plus humaines et concrètes celles-ci, occupent mon esprit.


Le retour se passa sous un vent qui montait en puissance au fur et à mesure jusqu’à 20 nœuds aux environ du Cap Béar. J’arrivai à St Cyprien pour découvrir de bien sympathiques nouveaux voisins.