Frioul !

Vendredi 27 juillet 2018

Cette escale à Sète m’a fortement revigoré. La ville est toujours aussi belle et authentique et sa forte influence maritime me redonnait le goût et l’envie de prendre le large.

Au début je pensais aller dîner au resto mais j’étais si bien dans le bateau avec tout un tas de provisions que j’ai opté pour y passer la soirée. Apero et musique au programme tout en observant le manège des nouveaux bateaux arrivant.

La nuit fut monstrueusement bonne. J’ai dormi 10h ! Ça faisait longtemps que cela ne m’était arrivé. Le matin fut consacré aux courses du bord en vue de préparer la croisière dans les calanques. Le départ était prévu à 16h pour naviguer de nuit à la fraîche et en profitant d’un bon vent.

Au passage je précise que le personnel du nouveau port de plaisance tout beau de Sète est adorable. J’ai rarement vu ça et il faut le souligner. Le tout pour une somme modique 25€ !

16h arriva il était temps d’appareiller. J’avais préparé le routage précis du bateau en me basant sur des prévisions gribs Arôme de météo France. Il s’agit de prévisions très fines au km près. Pour optimiser la marche du bateau j’avais prévu une navigation au travers au Cap 110 degrés jusqu’aux environs de 22h pour basculer gentillement au près sur un seul bord pour arriver au Frioul.

Les prévisions se sont avérées exactes ! J’étais sous gennaker du départ jusqu’à 22h pour finir la nuit dans un près d’est tantôt forcissant tantôt évanescent. Le passage du canal du Rhône était évidemment la partie la plus délicate à gérer de nuit avec des cargos empruntant le rail dans les 2 sens.

Adiu Sète

En vérité je vous le dis !

La nuit fut enchanteresse avec un double coucher de soleil et lever de lune le tout dans une douceur délicate. Moi j’écoutais de la musique tranquille en rêvassant sur l’onde.

Une fois dans la baie de Marseille je sentais tomber sur moi une énorme fatigue et les derniers milles furent très éprouvants tant physiquement que moralement. Heureusement j’ai trouvé une calanque très sympathique sur les conseil à distance du capitaine du Margot.

Le calme avant la tempête

Mais le repos ne fut pas au rdv dans la calanque… Le vent se mit à souffler en rafales et le bateau proche du mien se rendit compte au moment de relever son mouillage que nos ancres s’étaient emmêlées. Un joyeux bordel qui a faillit se terminer en drame. Les rafales déportaient nos 2 bateaux qui n’étaient du coup plus maintenus sur leurs mouillages. Seule solution il fallait que le type avec son pauvre compadre relève entièrement le mouillage pour démêler les ancres. La manœuvre fut périlleuse car le vent déportait les bateaux près des rochers. On finit par y arriver non sans stress.

Le type s’en alla et moi j’allai remouiller. Mais la petite histoire ne s’arrêta pas là…

Je dus mouiller un peu court car il y avait du monde dans la calanque avec notamment un bateau juste derrière moi. Et arriva ce qui dut arriver ! Dans une rafale plus forte je constatai que l’ancre avait chassé. Pourtant j’étais allé m’assurer en apnée qu’elle avait bien croché. Preuve que ces mouillages ne sont pas de bonne tenue et uniquement valables en cas de beau temps établi. Je me mis donc à relever une fois de plus mon mouillage. Et là je sentis un truc qui coincait. Et mon voisin qui me dit que sa chaîne bouge… Bref rebelotte mais cette fois c’est moi qui était en train de relever nos 2 ancres qui s’étaient aussi emmêlées. Le vent s’était mis à fraichir plus que tout à l’heure. Babar partait en crabe vers d’autres bateaux. Ni une ni deux je décidai une manœuvre désespérée : relâcher l’intégralité du mouillage à la mer non sans avoir pris soin dans l’urgence d’attacher une bouée au bout.

Libéré de son mouillage, Babar redevint manœuvrant. Je pus ensuite retourner reprendre tout la ligne en me mettant en marche arrière pour être plus maniable. Mais je dus user d’une force herculéenne pour remonter l’ancre qui, comble de malchance s’était coincée dans de la roche. Bref après tout ce bordel, un gros stress m’envahit. Après une nuit en mer il est plus sage d’aller au port… Ce que je fis immédiatement en allant au port du Frioul. Ouf vite un apéro !

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