Lundi 23 mai

Ce jour sonna la fin de mon escale à l’Escala riche en découvertes et souvenirs.
C’est avec le coeur un peu serré que je me dirigeais à 9h vers la capitainerie pour régler le séjour de 5 nuits. Je m’attendais à un coup de fusil au regard de la qualité des prestations.
Et bien une belle surprise pour commencer la journée : 140 € !

Je quittais le port sur les coups de 11h. La météo annonçait de la houle de nord consécutive à un coup de tramuntana sur le Roussillon. Une petite pensée pour Véro sur son Pogo Karma II qui a décidé de me rejoindre vaille que vaille malgré les 30 noeuds établis.
L’après midi le vent devait tourner sud est en thermique caractéristique du temps quasi estival.

Je décidais d’aller à la cala Aiguablava passer l’après midi pour retourner ensuite passer la nuit à l’Estartit.

La 1ere heure de navigation était peu intéressante avec une pétole totale. Je profitais de cette nav paisible le long des falaises pour me rappeler les balades et souvenirs partagés du séjour.

Arrivé au niveau des Illes Medes,  je sentis la houle prévue et le vent qui commençait à se faire sentir. Excellent ! Toutes voiles dehors je longeais les îles et le lido d’Estartit à vitesse raisonnable de 5 à 6 noeuds tout en conservant mon cap sur le cap Begur.

Une fois arrivé au niveau du cap le vent forçait un peu pour s’établir à 12 noeuds.
Mais rien pour m’empêcher d’arriver en mode tranquille à la cala prévue.
Quel bonheur ! Aucun bateau dans la crique, du jamais vu. J’eus quelques hésitations pour mouiller l’ancre car je dois reprendre un peu de pratique depuis l’été dernier. Mais tout se passa bien en mouillant par 9m de fond. Pas suffisant pour y passer la nuit mais parfait pour un mouillage à la journée.

Peu de temps après un voilier arriva. C’est avec un oeil suspicieux que je le surveillais prendre son mouillage.
Le mec avait l’air sympa et paraissait aussi joyeux que moi à découvrir le mouillage désert.

Après un petit repas je me préparais pour une sieste quand je vis le gars du bateau venir à ma rencontre à la nage.

Très cool, le gars est fasciné par les Pogo et venait m’apporter une binouze ! Sincèrement il n’y a plus qu’en mer qu’on retrouve des principes de civilisation ! Nous avons discuté ainsi pendant 30mn. Il est allemand et vit à Barcelone. Son bateau est un Beneteau du nom de Maninita (origine du nom : une île du Pacifique dont il est tombé amoureux). Mails échangés, poignée de main virile et il retourna sur son bateau.

Peu de temps après je décidais de remettre les voiles voyant que le vent était au rdv.

Je fis route en un éclair grand largue avec un empannage devant Estartit.
Truc cool : j’ai vu 3 dauphins qui faisaient route inverse de moi. On se salua rapido. Ils semblaient pressés. Ça tombait bien moi aussi !!!

Je m’amarrais à Estartit vers 19h45 après avoir quitté la crique à 17h.
Je pris quelques news de Véro qui en a bien bavé et qui était juste à 6mn du port.

Le soir ce fut apéro chips, fauffifon sur Babar avec Véro et un sacrée coup dans l’aile au coucher… mais l’esprit plein de sensations, de mer, de vent, d’embruns et de dauphins.