Le temps d’un week-end

Samedi 4 juin

Après une semaine parisienne de reprise, je me suis octroyé une petite parenthèse nautique le temps d’un week-end à Port de la Selva en compagnie de mon cousin qui habite Paris comme moi.

La période était dure avec les grèves laissant planer une incertitude sur le départ. Pourtant la nécessité de prendre un rayon de soleil dans la grisaille parisienne devenait intolérable.
Mon train était miraculeusement épargné de la grogne syndicaliste.
Nous avons réussi à appareiller dans les temps le samedi à 9h30.

La météo était clémente avec juste des risques d’orages accompagnés de grêle pour l’après midi. L’objectif était d’arriver à Port de la Selva (opus II de la saison !) avant la fin d’après midi.

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Durant cette petite navigation d’environ 17 milles je voulais à tout prix essayer mon nouveau matos de pêche à l’occasion de cette balade. Évidemment nous n’avons rien chopé…
Le problème de Babar pour pêcher : il va trop vite ! 🙂
Pour attraper maquereaux et compagnie il ne faut pas aller au delà de 3 noeuds. Il n’y a guère que le thon qui peut mordre aux allure de Babar !!!

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La navigation s’est déroulée sans fait notable et tout à la voile.
Nous arrivâmes dans les temps à destination. Quel bonheur de revenir à cet endroit ! C’est calme, paisible. Le temps s’y est arrêté et les habitants coulent des jours tranquilles.
L’amarrage fut un peu délicat à un emplacement pas très confortable car relativement ouvert sur la houle de la baie. Le quai utilisé habituellement était complet et nous sommes allés au quai situé au sud du port.
On sent que la saison est lancée : plus de bateaux, plus de monde et des commerces habituellement fermés (le petit bar au bord du port est bien sympathique…). Mais ce n’est quand même pas la foule du 15 août, on reste à Port de la Selva, petit port paisible loin des hordes en short !

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Durant notre petite visite rituelle un orage nous tomba dessus pour nous quitter vers 20h pile poil pour l’apéro !
Nous sommes allé au resto Ca L’Herminda que je recommande.

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Le site du resto
Tout est issu de la pêche locale. Le homard nous a d’abord été présenté en personne avant d’être dégusté grillé. Povret…
Moi j’ai pris le mérou tout droit venu de la réserve du Cap de Creus… oui je sais c’est bizarre et moralement discutable mais une certaine pêche très réglementée y est tolérée.
Le tout dégusté depuis la petite terrasse du restaurant avec juste 2 tables.
Les prix sont raisonnables au regard de la qualité des mets et du service (30€ pour le mérou, idem pour le homard).
D’autres spécialités sont à la carte issues de la pêche locale (la prochaine fois j’essayerai le concombre de mer ☺).

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Ensuite nous sommes allé chez Gus près du port pour boire un dernier verre avant d’aller rêver de mer et de bateaux dans une nuit étrangement fraîche.

Le lendemain, le vent soufflait assez fort au réveil vers 8h. Un coup d’oeil par le hublot de ma cabine arrière. Pas de doute, les pavillons des mâts étaient bien à l’horizontale indiquant un vent du nord assez soutenu.

Après un petit dej et le règlement du port, nous voilà sortis du port non sans avoir anticipé et pris 2 ris dans la gv.
Le vent ne fut pas au rdv attendu et nous fit subir ses caprices.
Phénomène étonnant, nous sommes, à la sortie du port, tombés dans un véritable trou de vent ! Tout autour de nous, des écumes de vagues indiquaient du vent, mais à l’endroit où nous nous trouvions 0 vent !
Je me pris à penser aux histoires antiques dont Ulysses subissant les caprices d’Eole et Poseidon.
Bref, nous avons mis du temps à nous extirper de cette zone de la baie entre Port de la Selva et Llança.

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Par la suite, la navigation fut simple et agréable dans un vent évanescent qui nous obligea à finir au moteur pour arriver dans les temps. Le tout sous un soleil écrasant fantastique ! Enfin ça sent l’été !!!

Petit constat de cette nav : après avoir utilisé durant les vacances mon génois en kevlar, j’ai gréé le foc pour ce week-end. Je ne fus absolument pas convaincu et regrettais le génois.
Petit dilemme pour cet été : dois je garder à poste le génois kevlar au risque de l’abîmer prématurément (d’un autre côté si je ne l’utilise pas là, je ne l’utiliserai jamais !) ou utiliser le foc difficile à régler correctement ?
Si vous avez des idées, n’hésitez pas !

A la prochaine !

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