Vendredi 22 juillet

Aujourd’hui, c’est le début de la découverte du littoral en direction du Cap Corse. Le vent faible m’obligea à naviguer avec le moteur en appui pendant les quelques milles qui me séparent du désert des Agriates, point d’attrait principal de la Corse du nord.

En partant, je découvris sur le pont un calmar desséché ?! Comment est il arrivé là ? Perdu par un goéland que j’ai dérangé pendant son repas ?

Une rencontre sympa au mouillage de Calvi, un autre Pogo 850. C’est assez rare pour être signalé.

Je mis le cap sur le premier spot des Agriates, la plage de Peraiola.

La mer était un lac et je glissais tranquillement. Tout à coup je vis devant moi à environ 200m, 2 ailerons caractéristiques suggérant la présence de dauphins communs. Hélas pour moi, ce sont les plus farouches et quand je me suis rapproché ils ont sondé et disparu pour apparaître quelques 300m plus loin à l’opposé. Ça, ça veut dire : « fais pas chier toi ». Reçu 5/5.

Un coup d’œil à la météo de 13h m’incita à la prudence car les conditions méteos sur le bassin Méditerranéen étaient en train de s’aggraver. Une dépression remontant entre les Baléares et la Sardaigne combinée à une dorsale antyclonique sur le sud ouest de la France générait des vents forts de Nord Ouest sur le Golfe du Lion. Les conséquences de ce temps pourri allaient bientôt se faire sentir sur les côtes Corse renforcées par une dépression relative en Ligurie. Bref un joyeux bordel en perspective avec orages, vent et houle d’ouest. Je décidai d’aller prendre un mouillage à l’île Rousse tant qu’il y avait de la place.

Arrivé sur place je constatai que le port n’accueillait pas de bateau de plaisance mais plutôt les ferrys et des petits bateaux moteurs à la bouée et sur ponton. Reste une zone de mouillage plus ou moins protégée devant la plage. Les fonds sont plutôt bon avec du sable et une profondeur maniable de 7m.

Je mouillai l’ancre pour la première fois des vacances. Manœuvre toujours délicate en solo. Accablé de chaleur humide (on sent que le temps est en train de tourner), je piquai une tête direct.
Le programme : détente, baignade et bronzing !

J’observais, amusé, le manège d’un cormoran qui faisait du snorkelling.

Le soir, apéro puis dîner à bord du bateau Margot à la dégustation d’un saucisson et d’un fromage Corse.

Ensuite, petite balade à terre pour boire une liqueur de myrthe en compagnie de vieux amis que je n’avais pas vu depuis 10 ans !

L’île Rousse est un petit village sans grand intérêt avec ses bars à la française que l’on trouve sur tous les littoraux de la France méditerranéenne. C’est presque moche… J’ai hâte de découvrir des sites plus authentiques. Patience…

Retour au bateau fort tard sous quelques gouttes de pluie qui avaient commencé leur office en début de soirée sans parvenir à nous gâcher ces bons moments.