Samedi 23 juillet

La nuit a été difficile car je fus réveillé par un orage et de violentes rafales de vent venues de l’ouest. Ça cognait, ça balancait, c’était pas cool.

Je vérifiais mon mouillage qui me semblait OK. Je n’étais pas le seul car sur tous les bateaux les skippers étaient sur le pont à vérifier que tout tenait bien.

Moi je mis mon alarme de mouillage qui me signale si le bateau dérape. En gros si il sort d’un périmètre défini par le gps. La nuit se passa bien même si le vent restait soutenu. A mon réveil vers 9h le temps était sinistre et ne présageait pas d’une belle journée. Lecture, repos ont ponctué cette matinée à attendre une éclaircie.

Je commençais à en avoir marre d’attendre dans ce mouillage sans intérêt ni possibilité d’aller à terre avec l’annexe car le vent était trop fort et le plan d’eau trop agité.

A 14h nous décidâmes de lever l’ancre. Le vent était très fort mais nous ne nous doutions pas à quel point pour le moment. La manoeuvre d’appareillage en solo et à la main sans guindeau pour relever 25m de chaine et une ancre de 12kg bien enfouie avec un vent fort de face et du clapot ne fut pas une sinécure, en gros j’en ai chié grave !  Je fis route à l’Est direction les Agriates avec la ferme intention de braver les éléments et d’aller dans une autre crique. Hélas, je m’étais mal préparé, je pris un ris mais ce n’était pas suffisant, je subissais des vents de 30 noeuds dans le pif. Impossible de continuer à faire route dans ces conditions sans penser que si j’etais arrivé à destination la manoeuvre de mouillage aurait été homérique.

Je fis demi tour pour revenir plus ou moins à ma place, rincé, bien calmé et la queue entre les jambes. On ne m’y reprendra plus !

Le reste de la journée fut sans intérêt notable à part des séances de seaux d’eau sur la gueule et un temps indigne d’un mois de juillet en Corse.

Je me suis reposé et pris à rêver aux Îles Toscanes…

Sur ce, bonne nuit avec la Senyara sur fond de l’île Rousse. Je suis fier d’apporter des couleurs catalanes à la Corse.