Mercredi 27 juillet
Ce matin là flottait une ambiance différente sur le Babar avec ses passagers à bord et des envies d’aventures partagées.

Nous partîmes vers 10h30 cap au 70° vers l’île de Capraia distante de moins de 20 milles, invisible dans la brume matinale, et que nous imaginions forcément mystérieuse.
Le petit Roman était à la barre, le vent était bon et régulier, nous avancions à 5 noeuds le coeur léger de promesses d’aventures.
Le canal de Corse en mer thyrénienne est très fréquenté par les cargos, ferrys etc. La navigation fut ponctuée de rencontres et d’évitements de ces monstres d’acier.
Au fil du temps l’île apparut dans sa splendeur. Une petite Corse, une montagne abrupte plantée dans la mer.
A quelques milles de l’île j’envoyai le gennaker pour profiter des derniers râles du vent qui etait passé plein ouest. Une fois devant le cap nord ouest de l’île le vent tomba littéralement nous obligeant à faire un peu de moteur. Le cap franchi, le vent s’était réveillé et nous arrivâmes rapidement à quelques encablure du cap le temps pour nous d’apprécier la partie habitée de l’île. Le paysage était magnifique avec une succession de falaises, de garrigue et au loin, la citadelle de la ville avec, à ses pieds, niché dans une petite anse naturelle le petit port.
D’emblée tout fait penser à l’Italie, les maisons ocres, les pins parasol, une élégance déjà perceptible. L’ormeggiatore du port (le bosco) qui vint à notre rencontre pour nous placer au mouillage de bouées respirait lui aussi l’Italie ! Un vrai perfectionniste du mouillage. Ici, les bateaux sont amarrés devant le port en pleines eaux par une bouée et une amarre à l’avant et à l’arrière. Cela permet de maintenir les bateaux face à la houle et d’optimiser la place en les positionnant en rangs serrés. Le gars met une vraie passion à ce que les bateaux soient amarrés à la perfection.
La navigation fut assez éprouvante car nous étions écrasés de chaleur. La baignade à l’arrière du bateau fut quasi instantanée avant d’aller à terre visiter le petit port. Celui-ci me fit penser à ces vieux ports méditerranéens un peu pagnolesques d’antan avec des petites échoppes de produits locaux et de mer, leurs devantures peintes et le propriétaire assis sur une petite chaise en osier à une place ombragée à l’entrée. Le quai du port est la rue principale et donne directement sur les petits commerces. Derrière la petite ville la garrigue montagneuse s’étale à perte de vue et dispense au coeur du port ses senteurs prometteuses de thym, lavande, immortelle…
L’île est peuplée d’environ 300 habitants mais connue des fortunes diverses. Colonie grecque, puis romaine et sarrasine, elle passa sous le giron pisan au XIIe siècle. Elle fut occupée quelques temps par les « troupes » de Pascal Paoli au XVIIIe siècle mais resta génoise.
D’origine volcanique, Capraia vient du romain Caprera et devrait son nom à la présence de câpres. Aujourd’hui la garrigue occupe la majeure partie du paysage et l’île est un parc naturel protégé avec juste quelques criques pour mouiller l’ancre.
Nous n’avons pas testé les petits restaurants du port préférant le pont de Babar. Nous avons un peu veillé devant les falaises de notre mouillage pour aller se coucher en prévision des aventures prévues le lendemain et notamment la découverte des criques protégées de l’île.
A noter :
– tarif du mouillage sur bouées : 22€
– sanitaires payants (mais propres) : 2.50€
– mouillage sur bouées bien protégé mais exposé au vent dominant de face (d’où mouillage sur tête et cul)
Magnifique…c’est un pur plaisir de lire vos aventures sur les iles toscanes c’est merveilleusement écrit il s’en dégage beaucoup d’émotion on aurait envie d’etre avec vous …tout y est quel bonheur de découvrir ce paradis par la mer et de le faire avec le petit roman de beaux souvenirs pour les participants aux aventures toscanes de Laurent et Babar arrivederchi toscana bacchi a tutti…
J’aimeJ’aime