Dimanche 7 août

Ce n’est pas le coeur lourd que je quittais St Trop. Comme disait l’autre : »Veni vidi et pas vici ». Cap plus à l’ouest sur Port Cros même si je fus longtemps indécis durant la journée sur le point d’atterrissage. Là encore, comme la veille, pas grand chose à raconter si ce n’est le nombre exponentiel de bateaux moteurs générant une mer désagréable même au large !

Le vent était avec moi même s’il était faible mais le Pogo est aussi un bateau de petit temps et sait tirer son épingle du jeu en avançant toujours. Encore faut il savoir bien le régler… Et c’est là que j’intervins. Hé hé hé !

Toute la journée se fit à la voile. Parfois j’avoue avoir fait un peu le bouchon mais je n’étais pas pressé et c’est tranquilou que le paysage de la côte d’Azur défilait sous mes yeux. Un peu de musique, de lectures, le temps passait au rythme du vent et du soleil.

Une petite vidéo avec musique de marins !

En milieu d’après midi je croisais devant l’île du Levant. Pour info, 80% de l’île est interdite et lieu de villégiature de l’armée (ils font parfois des exercices de tirs mais je les soupçonne la plupart du temps à se la couler douce ici !), le reste est un centre de naturistes. On peut mouiller devant le débarcadère mais je trouve l’endroit exposée au clapot des brises thermiques.

Je décidai donc d’aller en face comme prévu dans l’anse de Port Man à Port Cros. Il s’agit d’un des 3 mouillages possibles de l’île, le reste étant protégé. La question existentielle était : faut il une cuve à eaux noires (autrement appelée cuve à merde) pour éviter que les chiottes aillent à la baille ? À oui, petite parenthèse, quand vous voyez une belle crique et des centaines de bateaux au mouillage, un conseil, ne vous baignez pas… Ceci dit, c’est la face visible de l’iceberg car la plupart des stations balnéaires n’ont pas de stations d’épuration et tout finit à la mer… Donc rien ne sert d’accabler les plaisanciers, les hordes de touristes obèses se chargent bien de la mer de façon plus massive…

Donc pour revenir à la question de l’équipement en cuve à eaux noires, la réglementation du parc des îles de Hyères stipule que chaque bateau au mouillage doit en être équipé. Ce n’est pas le cas de Babar. Je n’ai pas été contrôlé. Si cela avait été le cas, j’aurais usé de ma bonne fois. Ne restant qu’une seule nuit, je ne comptais pas utiliser les WC… Au-delà de ces précisions romantiques et écolo, je n’aime pas vraiment Port Cros en bateau à cette saison. Le mouillage était sur-saturé avec dans la crique de Port Man au moins 60 bateaux ! Un vrai parking. Pour mouiller l’ancre je dus me faufiler dans un coin avec 12m d’un fond incertain (mais en prenant soin de ne pas mouiller sur de la posidonies bien sur). L’ambiance ne me plait pas. Je ne fais pas du bateau pour retrouver en mer l’élection de miss camping ! Car j’avais vraiment l’impression de faire du camping à Argelès-sur-Mer. Non merci, je préfère sur cette côte les ports ! Trop de monde dans les mouillages, trop de clapot généré par les motor yachts. Rien à voir avec les mouillages des Baléares ou de la Corse. Ni même de la Costa Brava qui est beaucoup moins fréquentée en bateaux que la côte d’Azur et le Var. Et… Quoiqu’en disent les français, plus sauvage et moins bétonnée !

La soirée fut étrange avec la crique comme écrin et les bateaux qui avaient allumé leurs feux de mouillage et donnaient au site une ambiance de fête foraine ! Je mis le réveil à 6h30 pour me barrer rapido…