Le retour au Pays

Samedi 13 et dimanche 14 août

Ce matin là je partis vers 9h dans le but de rallier Sète pour une escale gastronomique de bons poissons ! Comme pour la veille, je pris le petit déjeuner en mer après avoir fait mes adieux à mon sympathique voisinage.

Évidemment par cette matinée calme et déjà chaude, le vent était aux abonnés absents et c’est au moteur que je mettais le cap au large pour bien arrondir cette dernière portion de la Camargue.
Le vent montait progressivement en régime me laissant le temps de profiter de cette belle mer d’huile. Une fois de plus, j’eus la surprise de voir un autre oiseau marin rare. Un maquareu moine ! Pas eu le temps de faire une photo, celui ci se laissait bercer par les flots et me regarda passer l’air hagard.

Autre rencontre, étrange celle ci. Je vis au devant du bateau un petit attroupement de goélands. Arrivé à leur niveau, j’eus la surprise de voir qu’ils commençaient à se régaler du cadavre flottant d’un aigle royal !? Celui-ci gisait sur les flots avec sa fraise de plumes blanches et ses plumes or aux pattes. Comment a-t-il bien pu atterrir là ??? À plus de 15 milles au large de Sète ?

Beaucoup de voiliers étaient de sortie et c’est avec un plaisir coquin que je m’amusais à les courser et les dépasser tous ! Babar est un fier navire qui ne se laisse pas impressionner même par plus gros voilier que lui. Encore faut il qu’il soit bien piloté…

Le vent était excellent autours des 10-14 noeuds, bien orienté au bon plein. Arrivé devant Sète je fis un point météo. Aïe ! Celle-ci prévoyait pour le lendemain du 26 noeuds de Sud Est sur le Pays Catalan. Je décidai donc de continuer et ne pas m’arrêter à Sète. Ma prochaine escale ? Cap d’Agde pour raccourcir mon parcours du lendemain de 15 bons milles. La navigation entre Sète et le cap d’Agde est très pénible avec des zones de cultures de moules ou je ne sais quoi m’obligeant à louvoyer face au vent. J’arrivai à 20h au cap d’Agde pour m’amarrer sur un ponton devant la capitainerie. Une douche suivie d’un dernier dîner à bord avec les réserves composé de riz accompagné de thons, d’échalote, d’ail et saupoudré de cannelle. Une bonne recette qui tient au corps !
Le lendemain dimanche réveil à 5h42 sous le son encore lointain mais néanmoins présent des discothèques. Comme c’est glauque. Je deviens peut être vieux avant l’heure mais c’est quand même pathétique de se trouver encore en boite à 6h du mat’… Les pauvres « teufeurs » ne se rendent pas compte que la vraie vie se passe tôt et à l’extérieur ! M’enfin, à chacun son expérience et ses choix…

Il faisait encore nuit et la mer était houleuse du vent frais de la veille. L’humidité était de 100% voire 200% ! Tout était trempé, le bateau, l’intérieur, moi… Surtout moi !

La navigation se passa en guettant les cotes catalanes. Le temps était maussade et je ne vis les montagnes des Albères et mon si cher Canigò que fort tard. Franchement, mon pays est aussi beau que la Corse ou les îles Toscanes. N’oublions pas que le territoire de la Catalogne Nord doit faire 1/6 de la superficie de la Corse et nous avons sur notre territoire un condensé de tout : de longues plages de sable, une côte rocheuse, des montagnes proches de la mer, de la haute montagne, un arrière pays de maquis et… un patrimoine culturel que je n’ai trouvé sur aucune île avec nos châteaux et vestiges d’un âge d’or et de richesses passées. Et si on rassemble l’ensemble des Pays Catalans des Baléares à Perpinyà en passant par Barcelona et Valencia (voire même une partie de la Sardaigne où l’on parle Catalan), on devient un pays à la beauté rare et diversifiée ! C’est à ce moment que je compris qu’il ne sert à rien de partir bien loin. Ou plutôt si, cela permet de mesurer la richesse objective de son propre pays. Cela m’a donné aussi une envie, un projet un peu fou pour l’année prochaine : faire la tournée des Pays Catalans !
Je m’étais préparé à recevoir vers 13h au large de Leucate le fameux vent de sud est force 6. Celui ci mit un certain temps à  se décider et c’est arrivé au niveau de Canet que je le reçus.

Le côté lumineux de la Force est avec moi

J’arrivai en vue du port de St Cyprien vers 14h30 en avançant à tout casser. La mer commençait à être bien creuse et je redoutais l’entrée du port étroite. Je décidai donc d’entrer à la voile pour mieux stabiliser le bateau, éviter une éventuelle panne moteur qui s’avèrerait catastrophique et pouvoir affaler dans le port tranquilou. Tout se passa nickel et je passai les amarres de Babar à sa place à 15h30 avec une certaine fierté à arborer mes 2 pavillons Corse et Italien.

Fin de l’aventure 2016 !

Bientôt des vidéos… Et le bilan

Merci à toutes et à tous de m’avoir suivi et je vous donne rdv l’année prochaine pour de nouvelles aventures. Bon d’ici là je publierai d’autres posts au gré de mes envies et navigations.

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