Minorque ! Enfin !!

Jeudi 27 juillet 2017

Malgré l’épisode machine à laver de la nuit je dormis comme une enclume et c’est en grande forme que j’amorçai cette traversée de 25 milles vers Minorque.

Le soleil avait chassé entièrement les nuages de pluie de la veille et sa chaleur me redonna de la force et une joie immense. Le coeur joyeux je m’empressai de relever l’ancre pour partir vers 10h et profiter d’un bon vent de sud (encore lui) qui allait me pousser gentiment vers l’île.

Dès la sortie de la crique j’envoyai mon gennaker pour profiter au max du bon vent de travers.

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En longeant les dernières terres de Majorque je pus admirer la nature préservée de ce coin à l’inverse opposé du sud de l’île envahi par le tourisme. Ici les collines envahies de pins et d’olivier laissent apparaître quelques petits villages médiévaux. La terre ocre rayonnée de soleil contraste avec le bleu de la mer et du ciel. J’aperçu dans les terres un petit village surmonté d’une forteresse médiévale. Impossible de savoir ce qu’était cet endroit mais cela me donnait envie d’aller y passer un séjour à terre une autre fois.

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La côte nord est de Majorque

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A environ 2/3 du trajet le vent était passé plus grand largue/vent arrière qui n’est pas l’allure la plus adaptée pour le gennaker. Je décidai de l’affaler pour le remplacer par le spi.

Tout à coup j’aperçu sur mon travers babord un cargo qui filait bon train. Un coup d’oeil à l’AIS, nous étions sur une route de collision. J’affalai aussitôt mon spi pour me dérouter et lui passer par l’arrière.

Par la suite, je n’arrivai plus à renvoyer le spi qui avait fait des tours dans sa chaussette (système permettant de ranger le spi). Fatigué par ces incessantes manoeuvres en solo et accablé de chaleur, je décidai de tout ranger et de renvoyer mon gennaker.

L’île de Minorque apparaissait enfin. A son approche, rien ne laisse présager le bijou Méditerranéen qu’elle représente. Une terre plate, ocre qui ne divulgue pas ses trésors. A son approche, nous décidâmes, en prévision de vents assez forts du sud ouest de remonter quelques milles au nord de l’île pour passer la nuit à la Cala Algaiarens. Au fil de la navigation, je longeai les falaises de l’île pour apprécier chaque recoin. Une fois arrivé proche de la crique le vent se renforça fortement et c’est au près que je me présentai à l’entrée, en concurrence avec le gros voilier d’un espagnol qui voulait absolument arriver avant moi moteurs à fond m’empêchant de bien manoeuvrer et d’affaler correctement mes voiles. J’avais envie de l’envoyer par le fond ! je l’ai copieusement insulté quand j’ai constaté en prime qu’il avait laissé sa ligne de traîne derrière son bateau. C’est étonnant de constater comme souvent la bêtise et surtout l’impolitesse sont étalonnées sur les revenus financiers !

La crique est magnifique avec des plages de sable ocre entourées de forêts de pins. A constater, peu de monde sur les plages et une impression de bout du monde. Le paradis enfin !

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Cala Alguayrens au matin
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Mon voisin de la nuit : Petit Vent de Sud !

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