Lundi 6 août 2018
Réveil en douceur en cette énième matinée au mouillage… À 7h30. Aucun bruit sur le plan d’eau à part un léger clapotis qui laissait augurer le frémissement d’un petit vent. Un peu embrumé de sommeil je me préparai un petit déjeuner avant d’appareiller doucement en direction du sens inverse et un retour en étapes au pays. Je préparai les voiles, mis un léger coup de moteur, larguai les amarres et glissai sur l’eau de miroir. Je ne m’étais pas trompé. Un vent de 6 à 8 nœuds s’était réveillé en même temps que moi. Très vite j’arrivai au bon plein à dépasser l’île du Grand Ribaud qui marque l’entrée de l’île de Porquerolles. Et le vent progressivement tourna et m’invita à lancer mon gennaker que je ne devais plus quitter de la journée…
Et à partir de là c’est une navigation d’initiés qui m’attendait pour toute la journée. À guetter la petite risée, régler les voiles pour profiter au maximum des maigres volutes d’air. Heureusement que mon fidèle pilote avait pris le relais car je n’aurais pas supporté barrer en plein soleil qui n’a jamais été aussi mordant que cette année. Je lisai à l’ombre des voiles et regardai par moment l’horizon et la terre défiler au loin. Une foule de pensées se présentait à moi et je les accueillai toutes avec introspection : des chers disparus, les femmes, l’amour, la famille, le monde, le temps qui passe, les amis… La journée a ainsi défilé sans que je ne me rende compte du temps.
J’arrivai bientôt devant Cassis après 10h de mer et je choisi de mouiller dans l’anse de l’arène à 2 pas du port. Une baignade revigorante allait bientôt clôturer cette belle journée de voile sans moteur.


