Vendredi 1er février 2019

Embarquement pour Perpignan pour le dernier week-end de mes 44 ans. Je vis une periode sensible depuis quelques mois et je prends désormais la vie comme une succession de petits moments. Mais il est temps que je sorte un peu de ma torpeur hivernale qui dure pour repartir à l’aventure.

Alors quel sera le programme pour cette année ? Je n’aime plus me projeter. C’est tuer le bonheur de la jouissance du présent. Certes le bateau est justement l’outil de liberté idéal dans ce contexte mais prévoir reste fondamental et le prix à payer pour accéder à cette liberté. Je dois me résigner à faire une entorse à ma nouvelle philosophie…

J’en saurai plus dans quelques jours mais j’envisage le programme suivant pour 2019.

En mai, repartir dans le Var pour laisser le bateau au port de Toulon jusqu’à la croisière estivale pour aller… En Corse ! Plus précisément la Corse du Sud et le nord de la Sardaigne.

Le mois de juin sera consacré à des balades dans le Var. A dire vrai c’est aussi pour moi un petit test pour mon grand projet pour les années à venir : changer de spot tous les ans jusqu’à la Grèce point d’orgue de tout passionné de la Méditerranée.

Pour l’heure j’arrive à l’aéroport de Perpinyà sous un temps radieux et des températures supérieures de 10 degrés par rapport à Paris ! Quel bonheur ! Avec ma mère on va chercher mon cadeau d’anniversaire : une belle caisse de 6 crus à faire vieillir d’un magnifique Tautavel direct de chez le producteur le Domaine Fontanel. Le moment est émouvant avec la dégustation d’un vin ancien et typiquement Catalan qui revient au goût du jour : le Rancio Sec. C’est un vin magique dont le procédé de fabrication remonte de la nuit des temps. Idéal pour accompagner des anxoves ou du Pata Negra. Je sens les arômes et immédiatement me viennent du fin fond de ma mémoire des souvenirs anciens… La coopérative de Salses, des trucs que buvaient mes arrières grands parents… Étonnant comme parfois des petites choses réveillent des sensations oubliées.

Après cette parenthèse éthylique je profite de la fin de journée pour aller jeter un coup d’œil à Babar que je n’ai pas vu depuis plus d’un mois. Il a l’air d’aller bien à danser sur ses amarres. J’ai hâte de le chevaucher à nouveau pour de nouvelles aventures. Mais ce sera quand j’aurais 45 ans… Dans quelques jours…