Samedi 20 avril 2019

Le bateau est fin prêt pour partir vers de nouvelles aventures. Il a fallu quand même changer quelques trucs notamment au niveau du moteur avec le fameux coude d’échappement encalminé, peut être l’origine de mes problèmes de puissance l’été dernier. Heureusement il a été changé à temps car parfois la corrosion peut atteindre l’échangeur et là c’est la cata et le moteur foutu. Comme quoi il ne faut jamais remettre au lendemain ce qu’il convient de faire à bord d’un bateau. L’inverse du laxisme feignant caractéristique de notre époque.

En parlant de ça, je dois dire que les événements de Notre Dame commencent à m’échauffer les oreilles. Quelle triste époque où c’est l’émotion collective (pour ne pas dire collectiviste) qui dicte sa loi et sa bien pensance. Rappelons froidement et objectivement les faits : un incendie a détruit les 2/3 du toit dont la flèche qui n’était pas d’origine et 95% des œuvres d’arts ont été préservées. Et, rappelons le, aucun mort à déplorer. Donc la cathédrale est toujours debout et pour autant plus d’un milliards de fonds (largement au dessus du coût de réfection) a été levé. C’est décalé et indécent. Avec évidemment la litanie habituelle des pleureuses du village planétaire avec des hommages de bisounours aux 4 coins du monde…

Bien sûr que, en amateur de belles choses et d’art (sûrement largement plus que la plupart des gnous extatiques qui peuplent ce pays), j’ai été triste et choqué de l’incendie avec la peur que tout le bâtiment soit réduit en cendre. Mais la cathédrale EST TOUJOURS DEBOUT !!! donc c’est OK, on laisse faire les pros et on passe à autre chose. Et non, dans ce pays centralisateur avec son émotion à géométrie variable, on va jusqu’au bout de la bêtise en nous cassant les burnes avec un mono sujet de parigots. Car soyons clair si le Castillet était totalement détruit… Tout le monde en aurait rien à branler. Alors qu’il est encore plus ancien.

Bien sûr, je sais que je peux me faire lyncher en écrivant ça car nous avons délégué aux médias notre liberté de pensée et d’expression. Impossible d’aborder un sujet en développant une autre vision des choses. C’est pourtant le fondamental même de notre civilisation : le débat contradictoire. On est mal barrés…

Bref, après ce coup de gueule, revenons à notre Babar.

Après les dernières manutentions du moteur c’est parti pour le nettoyage de fond en comble du bateau à l’huile de coude. L’intérieur et le pont… Tout y est passé.

Moment sympathique pour alterner labeur et détente… Les retrouvailles avec le fidèle équipage de Margot (incomplet sans Paloma et Pacha… 😸) parti en Bretagne vivre de nouvelles aventures. Mais aussi l’équipage de Petit Vent de Sud venus passer le week-end.

La fin de journée approche et j’en profite pour faire le plein des courses non périssables. 300€ pour préparer la nav de printemps et l’été !