Mercredi 1er mai
Quoi de mieux que passer la fête du travail en mer ? Car pour moi travailler sert justement à payer et entretenir ma passion : naviguer. Sans cela, aucun intérêt pour moi. Globalement je me méfie des gens passionnés par leur travail. Attention je parle des métiers modernes en entreprise, en aucun cas ceux dont l’activité ne peut s’exercer qu’avec passion, pugnacité et sacrifice (art, médecine, social…). Le reste c’est bidon et vide de sens. Certains trouvent leur sens pour nourrir leur famille, d’autres comme moi pour nourrir leur passion. Entre les deux c’est le néant fait de faux rêves et douces illusions d’être utile à quelque chose ou un golden boy ou executive woman. C’est rigolo de constater comme ils sont ridicules et un peu perdus en dehors de ça. Oh bien sûr j’aime bien mon boulot mais c’est en aucun cas le moteur d’épanouissement de ma vie ou ce qui m’a permis de me révéler.
Bref revenons à nos moutons ! Je décide de partir tôt ce matin (enfin ne nous excitons pas trop non plus… Je suis parti à 8h30) car une longue route m’attend jusqu’à Marseille. Je quitte ce joli endroit malgré l’accueil chaleureux des moustiques…
Je suis cueilli à la sortie du port par un vent d’ouest à nord ouest assez musclé qui me fait traverser la Camargue à la vitesse du son !
En une paire d’heures me voici devant le fameux phare de Bauduc. Au fil de la navigation le vent tourne tout doucement pour virer plutôt Est ce qui m’oblige à faire du près. Je passe le delta du Rhône comme une fleur en croisant juste un cargo.
J’arrive bientôt au large de Cap Couronne à l’entrée du golfe de Marseille. Un dilemne me prend. Dois je continuer vers Cassis distante de 20 milles ou m’arrêter à Frioul. Allez ni une ni deux je choisi la première option n’y étant jamais allé en bateau. À partir de là c’est une lutte contre le vent qui se présente à moi à louvoyer dans du 15 nœuds et une mer très hachée.
Pour les derniers 8 milles je suis obligé de lancer le bourrin car le vent s’éteint doucement et vient de face. C’est donc au moteur que je vais longer ces magnifiques calanques.
Il est presque 20h quand je me présente devant le port. L’endroit est très joli mais inversement proportionnel à l’accueil au port. Une honte ! Le gars en zodiac était soit débile soit saoul mais en tout cas agressif. Il était prêt à me renvoyer en mer. Un gros connard. Je vais essayer demain d’avoir un tarif eu égard à cet accueil dégueulasse. Et je suis installé comme un con au bout d’une panne à un endroit qui n’est même pas une place. Je vais me calmer avec un apero…
11h de mer et être accueilli ainsi… 😤😡😠😠
Bon à savoir :
– l’entrée du port me paraît peu pratiquable par vent de sud est. Préférer Port Miou
– accueil dégueulasse
– sanitaires dégueulasses. 28€ en mai pour un Pogo ça fait cher comparé aux services et au tarif identique sur la Costa Brava !