Escale forcée mais avec douceur

Dimanche 5 mai

Hier, samedi, la journée a été consacrée au repos et au farniente… Pire que la veille encore ! Juste un bon resto pour déjeuner, le Porquerollais où je me suis régalé d’un chapon (le poisson… Cousin de la rascasse) au four accompagné d’un verre de blanc de l’île. Ensuite je suis allé au 2e domaine viticole la Courtade où j’ai dégusté et acheté du rouge et blanc.

Je me suis aussi baladé jusqu’à une crique vers la baie de l’Alycastre où j’avais mouillé l’été dernier. Sur le chemin j’ai découvert une stèle étrange installée là il y a plus de 100 ans en souvenir d’un type qui avait planté un pin et autour duquel des jeunes époux étaient invités à danser autour pour leur porter chance… Drôle de coutume.

Je me suis trouvé une petite crique tranquille pour me reposer et passer un moment. Que c’est beau ces pins qui tombent dans la mer de miroir transparente. J’ai envie de me baigner mais il va falloir attendre quelques semaines encore, elle est à 13 degrés…

Le vent prévu commençait à souffler en rafales. Il était temps de retourner au bateau pour passer une nuit qui promettait d’être agitée. Un fort coup de vent avec des rafales à plus de 60 nœuds était prévu.

La tempête m’a réveillé vers 5h du matin en faisant danser Babar de part et d’autre de ses amarres. Mais je me suis rendormi aussi sec bercé par le clapot malgré la fraîcheur relative de la cabine. Pourtant mon petit chauffage donnait tout ce qu’il avait…

9h30. Il est temps de se lever en bonne feignasse que je suis… Les températures ont sérieusement baissé mais restent encore tenables par rapport à l’hiver qui est revenu dans le nord… 😉

Après le café au bistrot habituel je décide de me louer un vélo malgré le peu d’intérêt que je porte à ce moyen de locomotion. C’est fatiguant et surtout ça ne permet pas d’aller où on veut en dehors des sentiers battus. Il faut faire comme tout le monde et surtout les parigots qui viennent sur l’île en famille emprunter les mêmes chemins. Tout ce que je déteste. Et puis ça fait mal au cul… Sans compter en prime que je me méfie des cyclistes… Mais bon, le vent aidant il y aura certainement moins de gogos aujourd’hui…

Je décide d’aller vers la pointe du Langoustier avec son fort construit à l’ère de Richelieu et consolidé par Nabot-Léon. L’endroit est sublime avec des criques désertes qui sentent bon l’iode. Le vent racle au large la mer qui est parsemée de moutons blancs qui sautent les uns par dessus les autres. Finalement vue d’ici elle a l’air praticable pour aller sous le vent en direction de l’est. Au moment de déjeuner je reçois la visite de 2 goélands pas farouches du tout venus quémander leur pitance.

Je n’ai jamais eu l’occasion d’en avoir de si près. La femelle me touche même sans s’effrayer. J’essaye de deviner leurs pensées et surtout je me plais à imaginer leur vie et leurs aventures en pleine mer. Leur regard est maquillé de mascarat et je crois y voir un certain intérêt comme un début d’échanges.

Maintenant quel programme pour les jours prochains ? C’est la météo qui va décider mais j’irais bien jusqu’à St Trop hors saison… Affaire à suivre. Pour l’instant c’est apéro ! 😊

Ce que j’aime particulièrement à Porquerolles c’est de regarder les touristes partir avec le dernier ferry en sirotant ma binouze l’air goguenard. C’est comme si je faisais parti d’un autre monde, celui, insolite, de la communauté des îliens. En voilier je vis sur une île mobile, qui voyage au grès des vents et de mes envies et je me sens frère de destin avec les populations des îles, des Baléares à la Corse.

Bon à savoir :

– les services du port sont toujours aussi nickels avec un personnel très gentil. Mais bon au tarif élevé c’est un peu logique…

– à noter les gars sympas de loc du vélo qui m’ont fait payer une demi journée pour la journée complète de loc jusqu’au lendemain. Comme quoi quand on est sympa et empathique on nous le rend bien.

2 bonnes références de restos :

– le Porquerollais (sur la place du village) : du poisson frais très bien préparé. Pour un chapon pêche du jour de 500gr minimum + un verre de pif = 44€.

– sur la plage d’argent le resto éponyme : cher mais vue top et poisson pêche du jour. À 2 un St pierre de 800gr + 2 desserts maison + 4 verres de pif = 135€.

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