À la canicule…

Vendredi 28 juin

Après une semaine de boulot qui m’aura vu crapahuter de Nancy à Aix en passant par Lyon, me voici en cette fin d’après-midi à la gare tgv d’Aix en Provence sous une canicule mémorable qui bat tous les records. 45 degrés à l’ombre… Qui dit mieux. Il y a dans l’atmosphère comme une ambiance de fin du monde. Car n’en déplaise aux vieux cons et aux septiques, oui le changement climatique s’accélère et n’annonce rien de bon.

Le soleil est violent, l’air irrespirable. Pourtant en bon méditerranéen j’adore la chaleur mais pas celle-ci, trop mordante et anormale. Car même s’il faisait chaud dans mes souvenirs d’enfance à Canet ou l’Escala, ce n’était pas la même chose. Notre planète change à un rythme effréné et nous on continue comme si rien n’était possible. Dans le taxi qui m’a mené à la gare tout à l’heure nous discutions de cette apocalypse. Je lui rappelais il y a bien 20 ans, quand on roulait en voiture la nuit. Le lendemain matin il y avait plein d’insectes morts sur les phares et le pare brise. Aujourd’hui plus rien, que dalle, niente, whalou… Et les forêts sont assourdissantes de silence… Plus d’oiseaux. C’est ça notre monde.

Tristesse.

C’est donc sous une chaleur de plomb fondu que j’arrive à Toulon. Quelques courses, un plein d’eau et me voilà dans la rade au moteur à 19h.

Toute la navigation jusqu’à la plage de la Courtade de Porquerolles s’est passée au moteur. Quelques volutes d’air m’ont bien donné quelques espoirs pour avancer à la voile, en vain et j’arrive vers 22h30 sur le spot non sans avoir dîné en mer et pris quelques photos. C’est le premier mouillage de la saison, dans la pénombre par 4m de fond sans voir où je pose ma pioche. Je crains avoir mouillé sur un herbier… J’en suis désolé mais je vois que dalle.

Au moment où j’écris ces lignes je viens de me faire ma première baignade dans une eau encore légèrement fraîche au premier contact mais tout de même à 22 degrés.

Je suis sur le pont avant à sentir les senteurs enivrantes de l’île : eucalyptus, pins, romarin. La chaleur de la journée a concentré les arômes. C’est merveilleux et, c’est saoul de ces fragrances méditerranéenes que je vais me laisser bercer.

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