Girolata et calanches de Piana

Dimanche 21 et lundi 22 juillet

La nuit fut belle et enchanteresse au milieu des falaises rouges et des maigres végétations odorantes de la Cala Vecchia.

Dès le réveil, pendant que ma douce dort encore, je plonge dans l’eau de miroir pour quelques brasses tonifiantes jusqu’à la plage.

Nous sommes à quelques encablures du mouillage sur bouées de la Girolata et décidons d’aller s’y amarrer la journée et la nuit pour pouvoir aller arpenter le maquis environnant.

L’arrivée sur le site nous fait découvrir un petit village de briques et de broques tel qu’on en trouve dans les Caraïbes. Le mouillage de la Girolata n’est vraiment accessible que depuis la mer et est habité depuis longtemps par quelques Corses irréductibles dans un cadre sauvage et préservé. Un petit château construit par les Génois dans l’unique but de défendre ce mouillage idéal pour tirer au sec leurs galères surplombe la petite baie. Les Génois n’ont semble t il montré aucun intérêt aux alentours, arides et sans ressources.

Aujourd’hui c’est un petit port qui accueille sur bouées les plaisanciers de passage et quelques promènes couillons sur ponton.

Nous partons à terre à la découverte de cet univers atypique.

Le temps de prendre un petit café dans un bistrot sur les hauteurs et nous partons pour une petite rando sous un cagnard de plomb pour rejoindre une belle crique et se baigner. La nature est riche sur le sentier côtier alentour : lavande maritime, immortelles, arbousiers, ciste, genévrier, myrte etc… Tout à coup au milieu du chemin dans l’ombre du maquis épais, un petit veau solitaire est allongé de tout son long paisible. Sans le déranger nous le contournons. Malgré la chaleur pesante, nous arrivons enfin au point d’orgue de notre balade, la Cala du Tuara, sa belle plage et son appel à la baignade revigorante.

Le temps d’avaler un déjeuner tiré du sac et nous nous remettons en route pour retourner au village.

Un petit luxe nous y attend : une vraie douche !

Avant d’aller au restaurant réservé ce matin nous discutons un moment depuis l’annexe, amarrés au 2e Pogo au mouillage et son adorable couple amateur de ce performant voilier. Le nom du bateau est un peu compliqué et j’ai oublié… Qu’ils me pardonnent.

La soirée se déroula dans un beau restaurant à la meilleure table nichés au dessus de la baie comme 2 privilégiés à déguster le poisson du jour une dorade rose.

Nous retournons au bateau un peu saouls… Surtout moi… 😁

Lundi. Après une belle grasse mat, nous attendons l’arrivée du vent en allant au bistrot des hauteurs et nous baladant dans le hameau.

Au loin dans le maquis je vois les feuilles des eucalyptus frétiller signe que la brise de mer commence à rentrer. Il est temps d’appareiller vers de nouvelles aventures.

Nous avançons dans la baie à tirer des bords par vent léger. Je m’essaye à pêcher quand au bout d’un moment un zodiac à fond de cale m’emporte la ligne après pourtant l’avoir indiqué avec des signaux. Je dois en toute hâte couper le fil et perdre mes appâts… Grrrr j’ai la haine !

Après avoir doublé les magnifiques calanches de Piana et empanné nous arrivons bientôt à Porto d’Arone. Un coup d’œil aux jumelles et je vois la crique farcie de bouées. Hors de question de se voir infliger une quelconque obligation de payer sans pouvoir mouiller l’ancre. Je décide de continuer et, après avoir consulté les cartes, je découvre un joli petit mouillage qui semble tranquille et surtout qui n’est pas mentionné par les guides nautiques. Nous arrivons au paradis terrestre, tels 2 explorateurs. La crique est très sauvage, de petites collines l’entourent couvertes de maquis avec des cigales comme seules habitantes. Le fond de celle ci est bordé d’une petite plage de sable blanc. Les fonds marins sont un très large patin de sable visible par 20m à travers une eau turquoise immaculée. Et rien d’autre, pas de bateau, pas de touristes sur la plage… Rien ni personne.

Nous ne sommes que tous les deux, amoureux comme au premier jour, à découvrir notre monde et nous en emparer. Un territoire vierge et singulier. Pour profiter sans perturbation de la quiétude du lieu je vais mouiller la 2e ancre légère au cul du bateau pour maintenir le bateau face à la houle.

Nous nous baignons longuement nus et émus de ce moment volé à la vie. Il est parfois de ces instants rares où tout semble à sa place, au diapason de la nature, sans aucune distortion. Parfait.

Bon à savoir :

– 26€ la bouée à la Girolata.

– 2 € la douche de 7 minutes chrono

– le resto « le bon espoir » est formidable mais un peu cher mais c’est normal vu le cadre et la qualité. Mention spéciale au service impeccable et aux petits oignons.

– je ne donnerai pas les indications de notre crique secrète… À chacun de la découvrir…

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