Tempête bloquante

Dimanche 28 et lundi 29

Aujourd’hui j’accueille pour une semaine ma tante Nath et mon oncle JC. Il fait un temps indigne de la Corse mais plutôt digne de la Bretagne. Il a plu toute la nuit avec un vent fou qui a néanmoins, voyons la chose positive, totalement dessalé le bateau.

Je décide d’aller à terre pour me dégourdir les jambes et prendre un café.

J’appelle mon pote Pépé, sicilien, qui travaille pour la société qui gère les bouées et fait aussi office de taxi pour amener les gens des bateaux au mouillage à terre. Une fois sur le petit débarcadère semblable à son alter ego dans les Caraïbes, je suis stupéfait de la beauté des lieux. Des plages et rochers de granit dignes des Seychelles. Sauf les températures. Il y a du coup un petit air de certains coins du Morbihan.

Je m’installe à un bistrot en plein vent, seul à discuter avec le barman. Décidément tout le monde me parle de la Catalogne en Corse ! Car il m’indique très bien connaître Perpignan pour y avoir travaillé.

Les plages sont désertes du fait du mauvais temps mais cela crée une impression étrange de décalage.

13h : ça y est mes passagers arrivent. Nous allons déjeuner au resto gastronomique de la baie avant d’aller au bateau. On voit que l’on est dans l’endroit un peu bling bling de la Corse. Le vent a fortement fraichit et nous embarquons sur Babar non sans difficultés. Heureusement celui ci molllit durant la soirée nous permettant de discuter tranquillement sur le pont à regarder les étoiles.

Lundi matin. Le vent a soufflé comme un fou toute la nuit. Je pense que nous avons eu des rafales à plus de 40 nœuds. L’annexe a tourné sur elle même et fait des tours sur l’amarre.

Nous décidons malgré tout de quitter cet endroit pour aller dans une crique à côté. Le vent a légèrement mollit mais ce n’est qu’une illusion passagère. À l’arrivée à la Cala de Porto Novo, le vent balaye tout le plan d’eau. Je choisis néanmoins de mouiller l’ancre dans une eau turquoise à 5m de fond. Le bateau tient bien malgré les embardés terribles.

Nous restons là toute la journée avec beaucoup de frustration car les baignades nous sont interdites, l’eau étant à 16 degrés… Le Bretagne je vous dis ! Le phénomène est lié au vent et du upwelling généré. Celui ci envoie l’eau du bord et de surface chaude au large et fait venir de l’eau du fond en surface, donc froide.

C’est dommage car l’endroit est sauvage et sublime.

Après une bonne sieste le vent se calme un peu vers 18h. Nous en profitons pour aller faire un tour à terre en annexe.

Le paysage est très beau avec un petit étang derrière la plage.

Qu’allons nous faire les prochains jours ? Demain Porto Vecchio pour découvrir la ville. Puis la remontée vers le nord de la Corse. Je regrette un peu de ne pas être allé en Sardaigne mais il est prévu du vent et de la houle forte dans le sud de la Corse pour toute la semaine. Naviguer c’est prévoir…

La soirée se passe sur le pont à refaire le monde sous le vent de l’île. Comme j’aime cette appellation : « sous le vent de l’île… ». Ça me fait penser à la poésie aventureuse de Marius de Pagnol quand, dans ses chimères d’aventures maritimes, il fait référence à Fanny aux îles sous le vent…

Bon à savoir :

– le golfe de Santa Giulia est très agrable même si plutôt touristique. C’est très beau. Le personnel qui gère les bouées est adorable et très serviable. Il y a un service de taxi boat jusqu’à 19h. Tarif bouée :29€.

– par fort vent d’ouest la baie de Porto Novo est balayée. Mais le sable est de bonne tenue.

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