Lundi 12 août
C’est le cœur joyeux que nous quittons tous les 3 Toulon pour amorcer une partie du retour ensemble. Objectif du jour : aller à un mouillage de l’île des Embiez passer la nuit. Avant de partir nous allons acheter un collier à Solenzu pour que l’épisode d’hier ne soit plus source d’inquiétude.
Ça y est c’est parti, nous sortons de la rade accueillis au large par un vent d’ouest sympa qui nous permet d’aller vite et parcourir les 15 milles sans problème.
Le passage du cap Sicié se passe sans souci avec juste beaucoup de virements de bord pour arriver vers l’île des Embiez à l’heure de l’apéro !
Je choisis le même emplacement que l’an passé pour mouiller l’ancre entre St Cyr et l’île bien protégés de la houle d’ouest qui commence à se former.
Après un long moment à barboter autour du bateau nous passons une délicieuse soirée sous le coucher de soleil à observer Solenzu s’approprier le bateau de long en large.
Dimanche matin, le vent d’est prévu commence à officier dès le réveil. Après un agréable petit déjeuner dans un cadre qui sonne comme un prolongement des vacances, nous levons l’ancre direction les calanques de Marseille.
Le vent monte en régime pour souffler autour des 20/25 nœuds et former une mer avec parfois des vagues de 2m. Nous passons en revue en mode hyperspace tous les joyaux de la côte sans pouvoir s’arrêter : le bec de l’aigle de la Ciotat, le cap Canaille, Cassis, les calanques etc…
Ma douce reste stoïque et confiante en mes capacités de gérer la situation sportive. Aux abords de l’île Riou je suis forcé de remonter un peu au vent pour éviter de la prendre en pleine face. Et là, les conditions commencent à se muscler. On se régale ! Babar surfe et fonce en toute sécurité.
Une fois cap Croisette passé, la mer se calme mais le vent reste fort. Nous voyons le Frioul, notre prochaine escale. Je ne me lasse pas de ce paysage d’une des plus belles baies du monde. Nous arrivons à la voile dans le port pour pouvoir affaler la grand voile en toute sécurité.
Nous nous amarrons sur le quai Est avec son ambiance chaleureuse et communautaire.
Pour nous remettre de cette navigation sportive, nous allons nous baigner dans une des petites calanques de l’île.
Le soir c’est pizza-dodo ! Solenzu, star du ponton, nous fait quelques caprices en refusant ses croquettes sans un accompagnement digne de ce nom : du thon !
Lundi est jour de tristesse car ma douce repart et je reviens à ma solitude… Je suis au vieux port de Marseille, bloqué plusieurs jours pour cause de mistral perdant…