Après le XXe siècle et ses excès dus à l’avènement des nationalismes, eux même rejetons de la culture des masses de l’ère industrielle du XIXe siècle, elle même conséquence des lumières et sa quête de l’individualisation du bonheur et de la société, nous vivons désormais sur un terreau inédit, celui de l’individualisme consumériste jusquauboutiste.
Chacun s’arroge le droit de vivre comme il l’entend et veut, avec avidité, la même vie que son voisin, tout ceci exacerbé par l’usage des réseaux sociaux. Et c’est aussi vrai à l’échelle des états. Il y a, bien sûr, du positif à la petite échelle de l’humain. Aujourd’hui dans le monde nous n’assistons plus, impuissants, aux grandes famines telles que dans les années 80. Chacun mange à sa faim, certes de la merde, mais sans mourir de faim.
La contre partie est une consommation exponentielle des ressources limitées de la planète. Les états l’ont compris et leurs dirigeants toujours plus enclins à prendre des décisions folles uniquement pour satisfaire leur électorat font preuve d’un protectionnisme inédit depuis longtemps. Comme dans les années 30 où les nationalismes étaient la donne dans le monde avec des dirigeants autocratiques, aujourd’hui, le repli sur soi pour protéger son mode de vie est le New deal. Ces modes de vie se font évidemment au détriment des écosystèmes, sans vision globale qui pourraient éclairer sur la catastrophe à venir.
Chacun en son pays se croit libre de faire ce qu’il veut de son écosystème quitte à le détruire avec des conséquences mondiale au-delà de ses frontières (la destruction de l’Amazonie par le Brésil, la reprise de la chasse à la baleine par la Norvège ou le Japon, l’exploitation du gaz de schiste par les amerloques, l’autorisation de l’exploitation et rejets de boues rouges dans les calanques de Marseille…). Par exemple nous savons que le premier pays pollueur de la Méditerranée est la France. Que faisons nous ? Que fait la communauté des nations ? Rien.
Alors que l’ONU déclenche le conseil de sécurité si un pays provoque une guerre avec un autre pays ou une guerre civile même en son sein, pourquoi ne pourrait il pas se réunir également lorsque un pays prend une décision économique ou écologique qui a des conséquences négatives sur l’environnement global susceptible d’impacter la planète ?
Les nouveaux dirigeants font preuve de brutalités et de courtermisme dans leurs prises de décision (USA, Brésil…) pour toujours contenter et satisfaire la soif de consommation de leurs masses populaires et de leur lobbys. Faisons de même lorsque ces derniers menacent l’équilibre écologique du monde ! Face à l’entêtement du Brésil, innovons en forçant ce dernier à cesser la surexploitation de la forêt Amazonienne, par la voie du conseil de sécurité de l’ONU contre Crime contre l’écosystème global !
Durant mes navigations de cet été j’ai pu constater les signes du désastre. Les animaux marins ont été remplacés par des plastiques en nombre exponentiel, les plages en sont envahis. Je me rappelle aussi une conversation avec un pêcheur de Cargese qui m’indiquait qu’il y a 15 ans il ramenait 200kg de poissons par sortie, aujourd’hui quand il sort 40kg c’est une bonne pêche…
Il est temps de se réveiller. Le XXe siècle aura vu les plus grands massacres d’êtres humains, le XXIe verra ceux du vivant et de notre environnement.