Vendredi 7 février 2020

46 ans depuis 2 jours. L’âge idéal pour partir à l’aventure en voilier. J’ai tant rêvé de ce projet que j’ai peur qu’il ne m’échappe. On commence à réaliser que celui-ci devient concret et que nous ne pouvons plus faire marche arrière. C’est finalement réconfortant cette situation. Le non choix. Il devient inéluctable et essentiel de le concrétiser. Je quitte pour la dernière fois mon port de St Cyprien non sans être passé à la Capitainerie pour leur dire au revoir. Je n’aime pas les adieux, c’est donc juste un au revoir. La sortie du port laisse présager un périple pénible avec peu de vent et de la houle. C’est donc au moteur que ça se présente. Je n’ai pas particulièrement de joie à ce moment car un convoyage de carénage n’est que rarement une partie de plaisir.Je peux admirer mon Pays et le Canigo que je vais bientôt laisser pour de nouvelles contrées. Aux environs de Toreilles, par ce trajet que j’ai réalisé tant de fois, le vent de Sud Est se lève assez fort. Je n’ai pas regardé la météo marine et je vois qu’elle annonce du force 6 pour l’après midi… Trop tard j’y suis… Mais j’arrive tranquille à Port Leucate en ayant affalé la voile dans l’avant port, la mer étant devenue désordonnée.

Doriane arrive au même moment que moi devant mon chantier KRYSBER. Je mets Babar en stand by au quai en béton avant sa mise à terre. C’est maintenant parti pour son entretien et ses petits emménagements de confort !