Mardi 7 avril 2020
Je me suis enfin résigné à reprendre la plume pour raconter l’irracontable : notre beau projet est pour l’instant à l’eau.
Tout a commencé ce 16 mars où, Doriane et moi, sommes partis en catastrophe, comme dans un film, de Paris vers Perpignan via Metz pour fuir le confinement annoncé. Des péripéties que je ne vais pas raconter ici dans leur chronologie. Le fait est que aujourd’hui on ne part plus.
Loin de moi l’idée d’incriminer ce pauvre pangolin, qui, par sa chair appréciée des chinois, a déclenché la première catastrophe de masse du XXIe siècle. Car les attentats et autres mini guerres ne sont que des broutilles pour un occidental, si nourris de certitude, de suffisance et d’une sacro sainte croyance en la science, lui qui se considère depuis longtemps éloigné des maux de la planète qui touchent la plupart des populations (guerres, épidémies…) et qui, là, s’en prend une petite au coin de la gueule, et pourtant un truc qui, à comparaison de la grande peste est un simple rhume. L’Homme, peut être l’une des premières fois de son histoire, est puni par où il a pêché : un excès de consommation des ressources offertes par la nature en allant toujours plus loin. Le pangolin et le Covid 19, les 2 armes de destruction massive choisis par Dame Nature pour remettre à sa place ce freluqué de bipède nu aux poils sur la tête. Car ce n’est pas tant la létalité de la bestiole qui pose problème, c’est sa capacité à avoir totalement mis en panique les premiers de la classe à la mèche blonde, effrayés de ce nouveau virus et mis face à une réalité : oui vous allez tous mourir… un jour ! Et comme vous n’y avez jamais pensé, abreuvés de séries tv, de trucs débiles, de stratagèmes pour toujours éloigner le spectre (out les vieux… Vive le jeunisme macroniste) vous avez fait en sorte que tout votre système de santé soit mis en garantie de solvabilité aux chintoques. Dans le cul Lulu comme on dit !
Mais aujourd’hui, égoïstement, tout ce bordel, toute cette irresponsabilité de l’humain me tombe dessus comme un pot de fleur du dernier étage.
Confinés, le mot à la mode. Beaucoup s’en accommode, ayant déjà une vie de robot à l’asiatique : métro, boulot, dodo. La passion de Netflix et autres conneries leur suffisent à rester docile enfermés chez eux. Je suis d’ailleurs étonné de ne constater aucun révolte ni contestation alors que le fondement de la liberté vient de tomber arbitrairement. Certains me diront que les gouvernants n’avaient pas le choix, que tous les pays font ainsi. Oui mais ouvrez les yeux, le dogme politique mondial actuel est l’autoritarisme à tous les étages, rendez vous compte, on s’inspire de la dictature chinoise pour essayer de régler le problème. Et j’entends même ici où là : le problème c’est qu’on n’est pas aussi disciplinés que les chinois ! Mais j’espère bien bordel de merde ! Moi je me refuse à tomber dans le fascisme sanitaire pour notre bien à tous. C’est faux. C’est un moyen magique, amorcé avec les attentats, de maîtriser les foules toujours plus nombreuses… Pour leur bien. Et le bonus track aujourd’hui, grâce à la peste des réseaux sociaux, c’est que les premiers juges et exécuteurs sont les citoyens eux mêmes, tellement cons qu’ils se rendent complices de leur propre privation de liberté, en jouant les donneurs de leçons et les dénonciateurs.
Ma soif de liberté est aujourd’hui intense et je sens que mon âme va mourir, enfermée à cause des autres. Privé de ma liberté d’aller où je veux. Les cons vont me dire que c’est irresponsable, que je ne pense qu’à moi. C’est l’inverse, on a toujours vécu avec l’épée de Damocles de la mort. Ce n’est pas moi qui l’ai inventée. Il y a encore moins de 40 ans il y avait la malaria au sud de la Corse, est ce que la zone était sous quarantaine ? Non. La France compte 65 millions d’habitants, tous les ans plus de 600 000 personnes meurent de tout et n’importe quoi. Et on m’emmerde avec ce virus qui peut certes me tuer mais comme tout le reste. Il y a plus de morts du tabac, de l’alcool, d’accidents domestiques. Est ce que l’on interdit les ventes de clopes, d’alcool ou de produits ménager ?
Comme souvent maintenant on laisse les experts dicter leur diktat. On l’a eu post 2008 avec ces satanées agences de notations, qui prédisaient maints tourments aux mauvais élèves. Ont elles disparu ? Le fait est que plus personne n’en parle. Pourtant à l’époque, elles avaient le micro tous les jours en donnant des bons ou mauvais points. Aujourd’hui ce sont les épidémiologistes dont tout le monde se fout éperdument en temps normal et qui, aujourd’hui, micro tendu, se transforment en prêcheurs d’apocalypse. J’ai même entendu un syndicat de toubibs dire qu’il faudrait confiner tout le monde pendant 6 mois. Je n’ai jamais aimé les toubibs, je suis convaincu de mon sentiment aujourd’hui. Avec les curés, ce sont souvent les derniers représentants du monde que l’on croise avant de rejoindre St Pierre, c’est suffisant pour m’en méfier et comme preuve de leur incompétence.
Bref en 1000 ans on n’a guère avancé. On peut se moquer des gens du moyen âge, c’était pareil. Médecins savants minables, prédicateurs de fin du monde, confinement etc…
Je suis las de cette masse informe et homogène qui forme l’humanité des nations et je suis convaincu que le salut est dans des microcosmos. Peinards. Certes peut être avec un PIB basique mais loin de ce tumulte qui commence maintenant à agir directement sur ma destinée. Et ça, je ne le permettrai pas une 2nde fois.
Pour l’instant j’accepte la condamnation que m’a infligé la société dont les pions ont passé leur temps à consommer bêtement, à se poser les mauvaises questions et apporter des réponses débiles, à élire des gens faits pour entretenir cette situation mortifère en remettant une pièce dans le jukebox. Des gouvernants, qui, pressés par les débiles qui les élisent à maintenir la pompe à consommation toujours plus ouverte, ont oublié depuis longtemps que ce que l’on attend d’un état c’est de prévoir, de protéger, d’anticiper, et pas de gérer un compte d’exploitation ou de dire aux citoyens quel comportement ils doivent avoir ou ce qu’ils doivent penser.
Je ne veux même plus écrire sur ce blog. Je ne sais pas ce qu’il va se passer dans les semaines, mois et années à venir. Je ne sais pas si je pourrai partir en voilier avec ma Doriane et Solenzu. Nous sommes aujourd’hui empêchés de rêver…