Jeudi 18 juin
Que faire après un mouillage aussi agréable que Pampelone vide des yachts ? Une petite houle nous a gentillement réveillé tôt en nous ballotant d’un bord à l’autre comme pour secouer un prunier et nous dire « Hé ho la dedans ! On se réveille ?! ». Malgré cela la nuit fut belle et le matin l’est tout autant. En tout cas assez beau et calme pour nous faire oublier en un instant ce réveil un peu brutal. Nous prenons notre sacro Saint petit dej sous un soleil déjà en tenue estivale. Je n’arrive pas à détacher mon regard de la mer scintillante vers le large et la matinée se passe ainsi au fil de dérives psychanalitiques contemplatives. L’heure du déjeuner arrive puis nous attendons le vent en nous baignant à nouveau.
Où allons nous maintenant ? Je pensais initialement aller à Sainte Maxime mais, le vent est bon et les avis sur l’emplacement du port sont mitigés. Nous mettons le cap sur Saint Raphaël. Très belle nav mais escale, comment dire ? Sans intérêt et je suis poli. Bref rien à dire à part que les gars de la Capitainerie sont sympas et le tarif est doux (28€).
Mercredi, nous décidons d’aller à Golfe Juan, escale qui m’avait laissé un bon souvenir l’an passé. C’est pas cher et tout le monde est sympa.
Jusque là nous avons des conditions idylliques à la voile. Un vent qui monte progressivement en régime le temps de nous laisser nous réveiller dans la baie de St Raphaël, puis un peu plus musclé à partir du massif de l’Esterel et ses roches rouges.

Doriane prend la barre dans ces conditions et se débrouille plus que bien pour maintenir le bateau sur sa route sans se laisser embarquer par les rafales et les vagues. Mention bien !

Nous doublons les jolies îles des Lérins devant Cannes puis arrivons dans la baie de Golfe Juan avec un vent tournoyant nous faisant des misères pour nous permettre d’arriver à la voile une fois de plus. Belle journée de voile et soirée apaisante écrasé de fatigue. La traversée pour la Corse s’évapore encore un peu…