Isola bella

Samedi 27 juin 2020

L’exploration de cette île enchantée continue dans la langueur typique d’un mode de vie méditerranéen. Un bon ristretto et c’est parti. D’ailleurs je ne m’explique pas pourquoi en France on boit un café dégueulasse 9 fois sur 10 et en Italie c’est l’inverse. Ici tout est sublimé par la beauté du geste et la pureté du produit. J’affirme que le pays le plus élégant et raffiné n’est pas la France mais bel et bien l’Italie. Depuis des siècles la France s’essaye à rattraper ses voisins sur ce plan jusqu’à l’absurde. Cela date, je crois, de François 1er, fasciné par la culture des nations Toscanes, qui n’a eu de cesse d’essayer de reproduire des savoir faire et le goût de la beauté sur la France, avec un succès relatif. La France est un pays de guerriers, l’Italie s’est depuis très longtemps lassé des conflits et les italiens se sont toujours méfiés du pouvoir central. En France on l’appelle à la rescousse à la moindre crise d’aérophagie. Il faut dire que celui ci a bien pris soin de se rendre indispensable en coupant tout ce qui pouvait représenter une menace d’isolationisme et d’individualisme jusque dans le corpus familial et les comportements.

Bref, nous embarquons Solenzu pour la première fois dans son sac à dos. Ou plutôt son sac à ventre. Le sentier emprunté est à l’image de l’île, beau, sauvage, odorant, vallonné et sinueux.

Le pauvre Solenzu alterne angoisse, émerveillement aux passages de lézards et curiosité en humant l’air en permanence. Mais l’expérience n’est pas concluante sur la durée et nous décidons de nous arrêter au village en hauteur après 1h de marche pour boire un café. Le pauvre n’est finalement pas à son aise au-delà d’une heure.

Il a tout de même adoré le mini balade en laisse

De retour au bateau nous décidons de quitter ce paradis pour aller mouiller l’ancre dans une crique au dessus, au nord de l’île. La cala est d’une grande sauvagerie avec une plage de gros rochers impropre au débarquement.

Le vent souffle assez fort dans la crique. Cathabatique, il s’accélère en descendant de la montagne mais reste sans danger pour le bateau, bien calé sur son ancre. Le plus gênant est que la crique reçoit la houle du large, qui, malgré le fait que le vent vient du sud, celle ci contourne le petit cap pour entrer et balloter les bateaux. La journée se passe entre baignade, farniente, petits travaux (lessive à l’eau de mer pour Doriane, peinture de la barre pour moi). La soirée arrivant nous voyons l’intégralité des autres bateaux battant pavillon italien, quitter le mouillage. On se retrouve juste à 2 cons de français. Je m’interroge. Je regarde la carte et effectivement nous sommes dans une réserve avec, semble t il, des contraintes particulières en terme de navigation et mouillage. Il est indiqué mouillage autorisé mais avec des spécificités sans indiquer lesquelles… Aaaaaah les joies de la subtilité bureaucratique… Finalement, il serait trop con de se prendre une prune pour un détail administratif. Nous décidons de quitter les lieux et retourner au port.

Et la soirée se passe une fois de plus dans la douceur et le bien être. Un bon apéro de produits frais de la mer. De mémoire, jamais eu aussi frais : couteaux, palourdes, crevettes, gambas, carpaccio de thon et de dorade etc… Le tout cru et admirablement préparé. Et ensuite direction un resto du port avec, la Pasta alle vongole pour moi et pasta au calamar et pistaches pour Doriane. Bella notte!

Bon à savoir :

La Pescheria Pechanel, située sur le port des pêcheurs propose des apéritifs et dégustation de fruits de mer d’une
rare fraicheur.

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