Lundi 13 juillet 2020

Il est environ 2h du matin et nous sommes réveillés par de violents mouvements du bateau contre le quai. Nous avons l’impression d’être en pleine mer par forte houle, à l’arrêt, avec le vent qui siffle dans le gréement. Je sors voir ce qu’il se passe. Le vent d’est prévu est bien là mais ce que je n’avais pas prévu c’est que la houle du vent entre dans le port en contournant la digue. Résultat tous les bateaux amarrés le long du quai  dansent la gigue avec des embardées spectaculaires.

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Heureusement que j’ai mis beaucoup de pare battage. Impossible de dormir c’est une vraie machine à laver. Je constate alors que Doriane est réellement amarrinée désormais car elle ne ressent aucun mal particulier, c’est la seule bonne nouvelle du jour. La danse va durer toute la matinée jusqu’à ce que le vent se calme pour que nous puissions partir en direction de l’île d’Ischia à 15h. En sortant du port un nouveau problème se pose à nous : le vent à totalement disparu des radars. La houle elle, est toujours un peu là. Ça sent la nav au moteur dans des conditions merdiques.

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Nous arrivons enfin au très joli porto Forio sur l’île d’Ischia en fin de journée. L’endroit est délicieux et sent bon les vacances familiales au calme. L’accueil est de grande qualité avec l’ormeggiatore qui nous accueille avec gentillesse. L’île semble très belle avec une grande colline clairsemée de végétations et de discrètes villas entourées d’arbres et cultures en tout genre. Nous sommes heureux d’arriver dans un endroit aussi paisible après la nuit et la journée difficile que nous avons vécu.
Nous décidons de rester 2 nuits ici, le temps nécessaire pour bien se reposer, préparer le bateau pour la suite et surtout profiter de l’île. Pour ce faire nous louons un scooter 30€ la journée. Je n’ai fait du scoot qu’une seule fois dans ma vie c’était à Formentera, mais il était beaucoup plus léger et simple que celui loué ici. Il est lourd et difficile à manier pour un novice. Qu’importe le flacon pourvu que l’on ait l’ivresse, nous voici partis sur les routes d’Ischia!
Nous sommes étonnés du peu de monde sur les routes et roulons tranquille de villages en villages. La vieille ville d’Ischia, au pied du Castello Aragonese (encore les Catalans…!) est un pur échantillon de la vie à la Napolitaine qui fait autorité dans toute la Campanie. Dans une sombre ruelle, attablés encore à 15h à un restaurant aux nappes carrés rouge et blanc, un groupe de napolitains avec, en figure de proue un personnage truculent ventripotant au visage barbu d’Ulysse, discutent en parlant fort en dialecte local.

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Nous continuons la balade via la route sinueuse entre de belles cultures et maisons pour la plupart modestes mais entourées de verdure. Je vois enfin des vignes de ce fameux vin tant plébiscité par ma Mamma !

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Nous arrivons enfin à un des joyaux de l’île, Sant’ Angelo. Le parking est ici payant et l’endroit pietonné, chose assez rare en Italie. C’est un petit hameau de maisons blanches blotties les unes contre les autres face à un petit isthme surmonté d’un gros rocher. De petites barques sont amarrées, lascives en attente d’une journée en mer. J’en profite pour acheter quelques produits de l’île et notamment du miel de citronnier.
La fin de la journée approche et il est temps de retourner au bateau pour notre dernière soirée à Ischia. Je précise quand même que la nuit est de 70€ avec des douches plus que rudimentaires. Il est aussi temps de préparer le bateau et de s’atteler aux tâches ingrates…

Bon à savoir

Il est interdit de mouiller autour de l’île d’Ischia.

Le port de Forio est très bien (mais cher, 70 € la nuit) mais les sanitaires sont privées (et payantes)
et mal entretenues. Il n’y a pas de poste à carburant.

Goûter citrons et oranges de l’île, délicieux !