Fa temps!

Mercredi 30 juin 2021

La brume de chaleur commence à percer. Je dois être à environ 3000m d’altitude. Et je vois le golfe de Corinthe. Puis arrive le golfe Saronique avec ses chapelets d’îles, et enfin Egine. Le moment est incroyable, je passe au-dessus du chantier où Babar m’attend depuis des mois. La charge émotionnelle est forte car la dernière fois où j’ai pointé l’étrave de Babar dans le coin c’était à la fin de l’odyssée de l’an dernier avec ma Doriane et Solenzu.

Je scrute tous les détails, rien ne m’échappe, des petits moutons sur la mer qui suggèrent un petit force 3 à 4 de sud, quelques voiles par ci par là, un spi. Une armada se présente entre Egine et le Pirée, de grands porte containers et pétroliers au mouillage à attendre l’autorisation d’accoster pour déverser sur l’Europe quantité de produits ayant passés le canal de Suez. J’ai le cœur qui palpite des souvenirs de l’an passé et d’excitation de ceux à venir. Mais il faut se les gagner. Un programme chargé m’attend avant de chevaucher à nouveau notre fier navire. Arriver sur l’île, aller au chantier, checker le bateau, faire les pleins de gasoil, d’eau et de bouffe et enfin se mettre à l’abri au mouillage en prévision, déjà, d’un petit grand frais prévu dès jeudi soir…

En attendant me voici dans un hôtel de seconde zone sur le vieux port du Pirée. À ce stade, le qualificatif de vieux n’est même plus approprié. Antique serait plus adéquat, quoique aucune ruine visible n’ait échappée aux millénaires. C’est moche, urbain, pollué, bruyant. Mais, aussi paradoxal que cela puisse paraître, c’est aussi la porte d’entrée vers les merveilles maritimes de la Grèce.

La nuit, après un dîner dans un resto italien devant la Marina d’Athènes, fut dégueulasse. La clim était directement dirigée dans la tronche et, l’ayant arrêté dans la nuit, je me suis réveillé en sueur à 4h du mat, fatigué mais sans possibilité de me rendormir. À 6h je décide donc de lever l’ancre et me diriger vers la zone des ferrys. Pas réveillé, je mets du temps à trouver le bon. Et c’est allongé, endormi profondément sur une banquette sur le pont superieur, que je fis la traversée de 1h20.

La suite n’a que peu d’intérêt. Il faut savoir que je n’ai pas mis le bateau à l’eau, écrasé par une chaleur de dément (43 degrés) à gesticuler comme un con pour préparer le bateau. À deux doigts du malaise j’ai décidé d’aller à l’hôtel, épuisé et me demandant finalement ce que je faisais ici, loin de ma chérie.

Une réflexion sur “Fa temps!

  1. effectivement « fa temps »
    Mais quel bonheur je pense de retrouver ton bateau « babar » la mer cette mer tant convoitée
    bien sur cela a toujours été un moment difficile la reprise en main du bateau surtout après des aventures passées si magnifiques avec le moment final si douloureux encore si present dans ton coeur;
    mais il faut aller de l’avant et découvrir d’autres trésors de cette belle Grèce et nous les faire partager.
    « Bon vent » et que les dieux de l’Olympe te soient favorables

    J’aime

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