Samedi 17 juillet
Le coup d’œil à la météo du jour n’apporte pas de bonnes nouvelles. Le retour du grand épouvantail, le Meltem, est prévu pour la nuit de mercredi prochain. Tous aux abris, ça va souffler 40 noeuds sur toute la mer Egée et même déborder sur le Péloponnèse. Que faire ? Peu d’options s’offrent à nous, la plus sage, rejoindre l’île d’Egine au plus tard mercredi pour remise au sec, « aussi sec »! La croisière sera écourtée mais nous n’avons pas le choix car nous devons rentrer sur Paris le 26 juillet. Bah c’est pas grave on aura déjà bien profité.
Aujourd’hui cap sur l’île de Serifos distante de 20 milles. Nous devons remonter vers le Nord pour pouvoir facilement revenir vers le golfe Saronique ensuite. Une navigation 100% au moteur se présente, hélas. Même si la mer est belle comme un miroir et nous laisse le temps d’admirer sa douce respiration et ses nuances de bleus, je n’aime pas la navigation au moteur. Mais qu’importe nous arrivons bientôt à destination. Une île totalement désertique, comme un air de Libye. Tout n’est que désolation autour d’un amas de maisons blanches, la Chora (prononcer jjjorra, un peu comme la jota espagnole) avec, 300m plus bas, le port et ses tavernas à touristes. Le reste de l’île est un désert écrasé de chaleur. Un peu comme nous à l’arrivée. Après un tour du propriétaire, nous décidons de mouiller l’ancre et culer jusqu’au quai. C’est encore une fois Doriane qui s’y colle pour mouiller l’ancre, comme un vrai matelot !
Je suis un peu déçu du port, que je trouve bruyant et sale. Il est trop tard et nous ne pouvons pas aller explorer la Chora, qui porte plus de promesses d’authenticité. Nous passons une courte soirée dans un restaurant (je dis bien restaurant et pas Taverna car nous avons droit à une cuisine plutôt sophistiquée avec, par exemple du tarama à l’encre de seiche) et allons nous coucher d’une journée de navigation écrasés de chaleur.
Notre voisin, un bateau à moteur du genre sabot a, semble t il mouillé son ancre trop près de la mienne. Nous verrons demain matin. Mais le gars est sympa et prêt à intervenir même tôt pour nous aider si besoin. Un grec bien sûr… Mais est ce la peine de le préciser.
Babar le bateau 