Le paradis est terrestre, il est en Grèce

Lundi 26 juillet

J’écris depuis l’aéroport en attente du retour vers le faux pays de la liberté. Trop nombreux, trop individualistes, trop cons, sont les français et plus largement les européens occidentaux. À la radio podcast j’entends des débats entre écolos bien-pensants et réacs abrutis. Comment faire dans une société aussi clivante ? Comment s’épanouir quand on rêve de liberté, de nature, de vent et de mer dans un pays qui s’enferme dans les interdits (attention je ne fais pas référence au Covid mais à la liste empirique des autres actions et pensées interdites) ? Les uns ont une opinion idéalisée et imaginée de la nature, les autres s’accrochent aux moteurs thermiques. Moi je ne suis même pas au milieu, je sors du jeu. Je les emmerde. Je retourne au pays des fous pour apporter ma contribution à l’entretien de l’asile, remettre une pièce dans le flipper et me permettre d’assurer un minimum mon existence et surtout de payer mes fenêtres de liberté en bateau, en Grèce. Oui le pays est globalement plus pauvre que la France, mais il est bien plus riche. Chaque Grec préserve son bout de liberté, ce peuple très ancien a bien compris que la démocratie en système politique n’est qu’un leurre et n’est pas l’instrument de la liberté. Il est à noter que, contrairement à la France, ici, les nazis n’ont jamais été acceptés et que des « Ouradour sur glane » ont été légion, bien plus importants qu’en France, car les nazis considéraient les grecs comme inférieurs, et ces derniers ne se sont jamais laissés faire et encore moins collaboré. Ils ont pris les armes contre les turcs pour s’affranchir au XIXe siècle. Je pense aussi que les nations sont de deux sortes, celles qui ont créé leur unité par la conquête, et celles qui l’ont prise par les armes face à un occupant (notez dans quelle catégorie fait partie la France…). La liberté se conquiert et se maintient individuellement ou du moins à l’échelle de communautés, pas à grande échelle où les intérêts ne peuvent en aucun cas être uniformes et adaptés aux situations réelles des gens. Donc, un jour, une décision politique va contenter les uns mais au détriment des autres, et inversement. Et au bout du compte ne satisfaire personne, créer la division et détruire l’âme du pays. Je me trompe peut être mais c’est ce que je pense aujourd’hui.

En tout cas moi, ici, je me sens libre.

Ces derniers jours sur Egina ont été fantastiques. Nous avons découvert non pas une île, mais une succession de sites qui rivalisent de beauté et de singularité. Des ruines antiques, des chapelles et églises orthodoxes, des champs d’oliviers millénaires, des plages aux eaux calmes, d’autres bouillonantes au vent du Meltem, des tavernes en lisière d’eau, des pistachiers (les pistaches sont la spécialité de l’île), des soirées de grande douceur etc. Pour visiter cet Éden, nous avons loué un scooter et revécu une nouvelle dolce Vita (car l’original en Italie a disparu depuis bien longtemps) le temps de quelques jours. Nous avons aussi reçu beaucoup de chaleur humaine, de la part des habitants croisés mais aussi de mes vieux amis Emmanuelle et Jean-Louis et d’un nouveau, Sébastien, néo ancien navigateur !

Au revoir ma si chère Grèce. Ou plutôt mes si chères Grèce ! Veille sur notre Babar !

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