Vendredi 8 octobre
Rien de particulier à signaler sur cette journée à part de grosses averses et un café pris au magnifique yacht club de Grèce situé dans le petit port de Micrilimano à 1.5km de la Marina Zea. Face à la mer et aux éléments capricieux pour un mois d’octobre en Grèce, j’ai dégusté 2 Greek coffee. À tout hasard j’ai aussi envoyé un email au secrétariat du club pour avoir une place. Mail resté sans réponse.

Mais le temps fort de cette journée c’est l’arrivée de Doriane le soir. C’est toujours avec une grande excitation que je l’accueille à bord de notre fidèle Babar qui nous a fait vivre tant d’aventures. Nous allons dîner dans une taverne non loin du port.
Samedi 9 octobre
L’excès d’Ouzo de la veille m’a fait passer une bien mauvaise nuit. Et c’est avec la tête embrumée que je me réveille. Pour me remettre je vais prendre un café en solo à la Marina pendant que Doriane se prépare pour notre journée à la découverte d’Athènes. Car le Pirée ce n’est pas Athènes, c’est un autre monde, plus crade, pauvre que la capitale. Nous prenons un taxi à 8€ pour nous emmener au cœur de la cité, au pied de la célèbre Acropole dans le quartier marchand de Monastiraki. Une fois sur place, le dépaysement est total avec des ruelles étroites et des petites places ombragées remplies de stands et d’échopes bigarrées. l’orient n’est pas loin mais l’encens et les épices ont laissé la place à des produits mondialistes. Au loin dans la brume, l’Acropole est suspendue au temps et dans les airs, toisanta ville. De nombreuses ruines tout autour donnent le ton antique. Nous sommes au cœur de l’origine de notre civilisation. Celle qui a rayonné sur le monde, que les woke et autres cons-nes veulent effacer sous prétexte que c’est le creuset du racisme et du sexisme. Du Daesh en bisounours. Les cons…

Nous laissons aller notre intuition, ici un petit bar à l’ombre pour observer ce petit monde, là une ruelle perdue loin de l’agitation, nous sommes en immersion totale.
Au fil de notre curiosité sans but, nous arrivons dans un petit bout de Cyclades, le quartier minuscule de Anafiotika avec ses petites maisons blanches blotties sous l’Acropole.
Nous déjeunons dans le quartier de Plaka dans la taverne Glykis au menu de metzes et à la terrasse arborée. L’endroit est un peu huppée avec des bâtiments bien mieux entretenus que le reste de la ville. Sur notre chemin pour rejoindre l’Acropole, point d’orgue de notre visite, je tombe nez à nez, manquant de l’écraser avec une toute petite bébé tortue. Que faire ? Hors de question de l’embarquer avec nous. Nous cherchons un grand espace vert pour la mettre en relative sécurité. Avec chance nous sommes à deux pas du parc national d’Athènes. Pendant le trajet la pauvre bête semble peu farouche et se débat dans la main de Doriane. Nous croisons des policiers et leur demandons ce que nous pourrions faire de la tortue, espèce protégée en France, visiblement ils ont d’autres chats à fouetter et nous prennent un peu pour des doux dingues. Dans le parc c’est la stupéfaction, nous découvrons ça et là plusieurs tortues géantes de la même espèce. Je n’en ai jamais vu autant et si grosses. Nous décidons de poser notre bébé tortue Séraphine à l’abri dans un fourré.
Après ce petit épisode insolite cap sur l’Acropole. La montée est douce et dès l’arrivée nous sommes époustouflés et émus par le poids de l’Histoire. Comme entrée le théâtre antique de Dionysos et en plat de résistance le fameux Parthénon, immense, majestueux, qui reste debout depuis le Ve siècle avant JC. Nous sommes éblouis par ce marqueur du temps qui passe et de l’usure par ce dernier de l’œuvre des hommes fut elle la plus belle. Du haut de ces colonnes usées, maltraitées par le temps et les invasions, on comprend les souffrances de ce peuple qui a perdu son lustre antique depuis l’invasion des Romains, puis des Bizantins, des Ottomans et enfin des nazis. Mais il a réussi à conquérir son indépendance et à conserver sa singularité, ses valeurs et sa philosophie face aux turpitudes de la Grande Histoire.

On s’y croirait ! Bises
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