Mercredi 18 mai
Un coup de vent est prévu à partir de mercredi soir pour au moins jusqu’à samedi. Il ne s’agit pas du Meltem mais d’une tempête due au passage d’une forte dépression qui trouve son origine en mer Noire et va balayer toute la Méditerranée orientale. Nous avons profité de la journée de mardi dans le même mouillage pour se reposer. Lever à 5h30 mercredi matin pour rejoindre le port de Karistos situé au sud de l’île d’Eubée. Pourquoi partir si tôt pour rejoindre le port à moins de douze milles ? Pour avoir une chance de bénéficier d’une place car c’est le seul endroit relativement protégé dans le secteur, et il y a des chances que ce soit la foire d’empoigne. La navigation n’a aucun intérêt, avec un vent quasi nul. Seul bonheur et non des moindres, pouvoir admirer la côte de cette île sous le soleil levant qui embrase les cîmes.






J’arrive vers 9h devant l’entrée du port. Christian du voilier Xenon me propose de monter à bord pour m’aider à mouillé l’ancre et m’amarrer au quai. La manœuvre est trop délicate en solo. Jean-Yves de Kaitos était déjà dans son annexe prêt à m’aider lui aussi. Le bosco du port, me hurle dessus mais nous nous amarrons tranquillement sur le quai déjà bondé. Cet endroit va devenir, à Babar et moi-même notre petite prison pendant ces prochains jours.
Babar est solidement amarré et il y a un parfum de Medicane dans l’air… la météo annonçant des rafales à 70 nœuds dans la nuit. Pour nous changer les idées, nous allons dans une taverne que je conseille car, pour une fois, le menu change des habituelles tavernes, c’est délicieux et pas cher (cala doro). Vers 22h le vent commence à souffler, de la poussière et des papiers s’envolent dans les rues et quelques gouttes tombent. Minuit, ça tape fort dehors et le bateau commence à se balancer d’un côté sur l’autre synonyme d’une nuit courte. Je peaufine mes amarres, en rajoute sur les winch et finis par me coucher.
Jeudi matin. Le moins que l’on puisse dire c’est que la nuit a été agitée et courte. Les rafales sont spectaculaires, des voisins ayant enregistré 55 nœuds. Je regarde par devant Babar, l’avant port qui fume littéralement. Par curiosité je me dirige péniblement vers la plage pour observer en écran géant l’ensemble du spectacle sur la baie. Je lutte contre le vent qui doit aisément monter à 70 nœuds ici, libéré de la barrière d’immeubles du port. La mer est toute blanche et n’est plus qu’écume.

La journée se passe sans grand intérêt si ce n’est une petite balade sur le front de mer. Demain corvée de nettoyage intégral et course. J’espère pouvoir partir samedi. On verra.









Nous voyageons grâce a toi et Babar nous sommes aux Maldives Grecques ! qui l’eut crû ?
C’est magnifique et comme toujours joliment décrit.
Décidément ce trio a quelque chose de magique non seulement rencontre improbable mais encore une fois une tempête s’impose a eux ce sont les aléas de la mer et ce qui la rend si
mystérieuse
Bon vent a vous trois bisous
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