Mykonos et Syros

Mardi 24 mai

J’ai bien dormi et c’est en forme que je lève l’ancre direction le Saint Trop’ Grec, Mykonos, qui n’est situé qu’à moins d’une heure. L’arrivée progressive sur la fameuse île est magnifique. Elle est plus haute que je ne pensais et parsemée de petites maisons blanches disséminées ça et là dans la roche ocre. La ville, quant à elle, se blottit tout en bas, au ras de l’eau. Comme je m’en doutais, c’est le royaume des navires de croisieres et ses yachts.

Je choisis un mouillage de grand luxe, au pied des fameux moulins. Mais ce n’est pas si simple car je dois m’y prendre à plusieurs fois pour trouver un patch de sable au milieu de la nombreuse posidonie. Hors de question de poser mon ancre sur l’herbier, poumon de ma Méditerranée. D’ailleurs je suis surpris de constater qu’elle est saine et épaisse ici, pourtant maltraitée par les nombreux bateaux au mouillage. Ce n’est pas la première fois que je constate sa bonne santé sur une zone très fréquentée. Ça y est, j’ai visé juste, nous voici ancrés ! Le temps de ranger le bateau et je vais à terre avec Babarounet sur une petite plage.

La visite de la ville est sympa même si la populace présente m’exaspère un peu. Beaucoup de néo beaufs, ces jeunes abrutis sortis de tv réalité, avec les femmes botoxées et habillées comme des putes et les mecs débiles avec de grosses lunettes, une barbe soigneusement taillée, des tatouages, une coupe à la Adolf et le regard sur de lui de l’abruti fini inconscient de sa bêtise. Heureusement, les jolies ruelles blanches ne sont pas gâchées par ces sinistres visiteurs. Je me plais à me perdre dans ce labyrinthe et essayer de sortir des sentiers battus. Le grand nombre d’églises et de chapelles est étonnant. Au détour d’un croisement je m’arrête dans une taverne, déguste quatre rougets et une courgette grillée. La douloureuse tombe : 46€ ! OK j’en ai assez vu, je retourne sur Babar me mettre a l’abri de ce chaos.

Une fois sur Babar je me demande ce que je fais là, et je suis pris d’une boule au ventre. Parmi cette foule, je me suis senti seul, trop seul et un peu paumé. Finalement on ne ressent la solitude qu’au contact de la masse mais rarement au contact seul de la nature. C’est pour cela qu’elle est insupportable en ville et la cause de multiples dépressions. Je décide donc de fuir au plus vite. J’appareille à 14 heures direction l’ouest et en particulier l’île de Siros distante d’environ vingt milles. La particularité de cette île se trouve dans son statut. Il s’agit ni plus ni moins que de la capitale des Cyclades. Mais je ne compte pas aller visiter la ville et le port mais aller dans une crique sauvage au nord. On verra avec le vent qui ne semble pas être en forme cet après midi. Il oscille entre espoir et fatalisme. Pour moi ce sera donc le régime mi voiles mi moteur en alternance.

En approche de l’île, le vent me refuse l’accès à la crique prévue. Ce n’est pas une mauvaise chose car celle-ci me paraît trop exposée à la houle des ferrys. Je décide donc de mettre le cap vers le sud de l’île. J’arrive ainsi vers 19h sur un joli plan d’eau seul au monde du nom de Azolimnos.

Ermpoupoli, capitale des Cyclades

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